L'OTAN a poussé le "réalisme" à son paroxysme. Pour figurer les plastrons de journalistes dans le cadre de l'exercice Loyal Midas (NRF14), l'OTAN a tout simplement loué les services de jeunes femmes présentées comme "journalistes indépendantes", essentiellement mais pas exclusivement venues d'horizons anglo-saxons. L'amiral italien en avait trois rien que pour lui -"ce sont mes media-trainers" nous a-t-il expliqué à l'issue d'une conférence de presse avec des médias français-. Huit opéraient notamment à bord du porte-avions Garibaldi, et du BPC Mistral.
Ces contractors étaient entre autres chargés de mettre les membres de l'exercice "sous pression" médatique, de les harceler comme on dit, tout en rédigeant également un journal écrit et vidéo sur "Loyal Midas".
Au total, en comptant les opérations à terre, ce sont onze plastrons de "journalistes" qui auraient été engagés dans la... manoeuvre.
De l'aveu même d'un de ces plastrons, la location de "journalistes" par l'OTAN est une chose "courante" pour animer les exercices. Certains d'entre eux s'étaient même déjà croisés ailleurs.
La réalité statistique de la presse de défense est là : très peu de femmes traitent du domaine, rares sont celles qui ont moins de trente ans.
Le + du Mamouth :
L'engagement de plastrons et de forces adverses (FORAD) est un classique dans les exercices, et désormais, la dimension médiatique est régulièrement jouée. Pour ses exercices en tout cas, le ministère de la Défense s'avère moins hardi dans ses choix, en mobilisant des étudiants en école de journalisme. Ce qui présente le double intérêt de les acculturer au domaine défense (avec peu de résultats dans le temps, toutefois...) et de disposer de plastrons motivés par l'aubaine.
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