C'était le onze septembre aujourd'hui, et donc le jour approprié pour faire résonner la lutte contre le terrorisme. Nicolas Sarkozy en a parlé, à Vannes, ce matin (photo : crédit CNPI5), pour un dernier adieu aux deux marsouins du 3e RIMa. Mais le président de la République a aussi annoncé ce matin qu'il irait visiter les huit blessés du 3e RIMa, avec Hervé Morin, dans les "prochains jours" (1). Une attention présidentielle inédite, qui souligne bien l'extrême attention désormais portée à toutes les facettes du dossier afghan.
Pas une n'est oubliée : aujourd'hui, Pierre Lellouche a apporté son soutien au gouvernement allemand après que ce dernier se soit senti stigmatisé et dénigré, voire abandonné, dans la bavure de Kunduz. Le propre ministre de tutelle de Pierre Lellouche, Bernard Kouchner, s'était ému que l'on puisse se tromper à ce point.
Ces coudes qui se serrent sont la conséquence directe de sondages peu encourageants pour les gouvernements européens dont les soldats sont engagés actuellement en Afghanistan. Où la situation n'est pas du tout stabilisée ; la démocratie, pas plus établie. Et où la France remet son dispositif à plat, sur fond d'opposition politique croissante chez nous, même si aujourd'hui on entend encore peu d'opposants. Et encore moins d'arguments.
(1) l'emploi du temps d'Hervé Morin diffusé ce jour signale qu'il sera en Afghanistan dans quelques jours. Faisant suite à la visite du CEMA, en début de mois : c'est notamment sur les bases de cette "inspection" que le généréral Georgelin confirmera la remise à plat du dispositif terrestre en Afghanistan.
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