Quelques variables permettent de comprendre comment les blessés français les plus gravement touchés ont pu se retrouver en Allemagne dès la nuit dernière.
On savait que les Dustoff américains -les Blackhawk chargés des Medevac- s'imposent de tenir la "golden hour" chère aux chirurgiens : il faut qu'en une heure après avoir été blessé, un militaire de la coalition soit sur la table d'opération : au-delà, ses chances de survie s'étiolent très vite.
Mais au niveau stratégique, l'USAF s'est aussi mis la barre très haute, et en moyenne, grâce aux équipes et appareils d'astreinte, un blessé grave quitte l'Irak ou l'Afghanistan en 6.6 heures en moyenne, affirme-t-elle.
Un blessé, sans considération de gravité, rejoindra les Etats-Unis au bout de trois jours en moyenne, constate-t-elle aussi, en se fondant sur ses statistiques d'activité : il en fallait 45 à l'époque du Vietnam.
8.700 mouvements médicaux (un même patient peut de ce fait être compté plusieurs fois) ont été effectués par l'USAF en 2009. Le total atteint 136.000 depuis 2003.