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On le sait maintenant, les deux pilotes, dont l'un a donc été récupéré sain et sauf dès hier soir, appartiennent à la communauté des essais en vol (CEPA et ou DGA/CEV, ce point reste à clarifier). Comme tous les "chibanis" qui ouvrent les domaines de vol et les nouvelles configutrations, ils sont dotés d'une importante expérience (3.000 heures en moyenne) qui leur permettent de tutoyer les limites de l'enveloppe, tout en menant des essais techniques sur le système d'armes. Le CEPA, à l'instar du CEAM dans l'armée de l'Air est l'expert technico-opérationnel, et c'est notamment lui qui écrit le manuel de vol. CEV et CEPA opèrent de plus en plus en équipe d'essais intégrés, pour compresser les délais de mise en service.
La Marine n'a toujours pas précisé les conditions du probable abordage des deux avions, ni la nature précise de l'essai que les deux avions conduisaient. On peut imaginer qu'il s'agissait d'essais relatifs au standard F3, dont les optionnels vous ont été précisés hier sur ce blog (Reco-NG, ASMP-A). F3 étant capable, comme les autres, de ravitailler en vol un avion du même type, grâce à une nacelle Douglas, utilisée depuis 2004 sur Rafale.
Le site internet du ministère de la Défense relate le témoignage du pilote secourru hier : l'autre Rafale poursuivait son vol "après le choc" ou la "collision". Selon la même source, les deux avions n'emportaient "aucun armement", mais on le sait, un engin inerte ne peut pas être qualifié d'armement. Aucune précision n'est donnée sur la nature de l'essai, ce qui demeure un point troublant. Ou qui confirme nos hypothèses.
(crédit : Marine Nationale)