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vendredi 11 mars 2011

Une lettre sur les BDD

Ce blog l'avait pressenti le 1er mars, le porte-parole du ministère l'a confirmé, jeudi : le nouveau ministre de la défense -ancien ministre de l'Industrie- se pique pour la politique industrielle. Il entend recevoir, la semaine prochaine, pas moins d'une dizaine de responsables de l'industrie de Défense. Mais un autre dossier va peut-être, aussi, l'accaparer : celui des bases de défense, alors que théoriquement, le système fonctionne partout depuis le 1er janvier, pour les dernières. Une seule évidence reste partagée par tous : la réforme des soutiens est obligatoire, mais tous ne la vivent pas forcément pareil.
Des militaires ne cachent même plus leur scepticisme et leur crainte de voir l'opérationnel pâtir d'une réforme sans doute mal comprise. Des syndicats de personnels civils font quant à eux état d'une faible représentation des mêmes civils dans les structures de pilotage des BDD, en affirmant ne se voir proposer que les postes dont les militaires ne veulent pas : rien que des très nouveau, de fait, ces thèmes étant récurrents depuis deux ans.
Des députés restent dubitatifs devant cette réforme, de laquelle ne remontent vers eux souvent que des points négatifs (1).
Point nettement plus récent, le président de la Cour des Comptes, Didier Migaud, vient pour sa part d'écrire au nouveau ministre de la Défense pour évoquer le sujet, le 7 mars. Et de proposer des pistes, tranchant dans le vif, en réduisant à 20 seulement le nombre des BDD de métropole, tout en supprimant les états-majors intermédiaires, et, corrolaire, en augmentant le pouvoir des commandants de BDD (une revendication de ces dernièers, émise à l'épreuve des faits).
Les états-majors de soutien de la défense (EMSD) reprennent, de facto, une bonne partie des anciens états-majors de région Terre, ce qui fait dire à des observateurs acides qu'une telle maneouvre réduit la portée de la réforme. Les EMSD sont justifiés par d'autres par la nécessité de conserver des structures de coordination entre les COMBDD et le COMIAS parisien. Faute d'éléments précis, difficile de trancher...
Pour sa part, le président de la Cour conclut son courrier "très cordialement". Une ligne sous la demande d'explication(s) du ministre, avant le délai -légal- de deux mois.

(1) ce qui ne veut pas dire, dans l'absolu, qu'il n'y a que des points négatifs à cette réforme, redisons-le, nécessaire. Mais il est vrai que la communication récurrente sur les BDD, marotte d'Hervé Morin, n'aura pas forcément survécu à son départ.

mercredi 2 février 2011

Des responsabilités pour les civils

Alain Juppé a repris devant les 600 responsables d'unités, mardi, une double proposition qu'il avait énoncée lors de ses voeux parisiens. Le ministre de la Défense a d'une part redit son intention de faciliter la possibilité, pour les cadres civils, de prendre des responsabilités dans les bases de défense. Il a, de surcroît, ajouté qu'il attendait des "propositions" en ce sens de la part du CEMA et du SGA, "avant la fin avril".
Par ailleurs, Alain Juppé a repris son idée de "chantiers d’insertion à destination des jeunes", qui profiteraient de l'activité générée par les BdD, en matière "de bâtiment, d’aménagements de parcs et jardins ou de restauration". Autant de tâches, pourtant, appelées à être externalisées : il faudra donc que les titulaires des contrats aient aussi envie de mouiller le maillot de l'insertion...

Un oubli ?

Sans explications, le discours d'Alain Juppé aux 600 responsables d'unités de trois armées n'a finalement pas été mis en ligne, comme c'était pourtant prévu hier. A l'issue, le ministre, son propre directeur de cabinet, et le CEMA avaient répondu à une dizaine de questions de la salle. A lire la restitution faite sur le site internet du mindef, de vraies difficultés perdurent, au point, même qu'on rappelle les sommes investies dans l'amélioration de la condition du personnel (la carotte de la réforme). Ceci expliquant sans doute le cela.

dimanche 23 janvier 2011

Pourquoi Juppé revient amphi Foch le 1er (actualisé)

Le ministre de la défense sera le mardi 1er février en face des chefs de corps de l'armée de terre et des commandants de base de défense (1), réunis à l'école militaire, amphi Foch. Il devrait y redire l'obligation de tenir le calendrier de la réforme, alors que les BDD ont été généralisés, dans un silence assourdissant, le 1er janvier dernier. Et que l'optimisme ne règne pas sur cette évolution organique : rares sont ceux qui croient encore à la promesse pourtant réitérée à tous les niveaux gouvernementaux que les militaires soient les premiers destinataires des bénéfices budgétaires de leur énième réforme.
Année de l'embasement, 2011 sera aussi celle de l'externalisation, alors que le gouvernement a manifestement décidé, sur ce dossier, de changer de braquet (2). Tout en maintenant le cap sur le Balardgone, un dossier qui là aussi laisse sceptiques bien des militaires.
Le discours du ministre de la défense, qui n'a pas commis d'erreurs depuis son arrivée, semble donc très attendu. Notamment sur ce qu'il dira, aussi -ou pas- sur la nouvelle compression de format, inévitable.
Même si l'armée de terre estime avoir sauvé le 1er RA et le LRU, qui doit l'équiper -l'EMAT semble plus confiant qu'il n'y a quelques semaines-, on voit mal comment des régiments et des bases aériennes pourraient échapper à la faux budgétaire. Ce sera d'autant plus difficile à justifier que ce sont précisément les mêmes qu'il y a trois ans !

A RELIRE, SUR CE BLOG :
Des restau qui passent au privé (16.10.2010).
Externalisations en vue (15.09.2010)

(1) il y aurait, en fait, des représentants des trois armées, et non pas seulement, de l'armée de terre.
(2) la carotte offerte aux civils, d'être mieux impliqués au sein des BDD -Alain Juppé l'a redit lors de ses voeux- est, pour moi, à relier à cette accélération du processus.

mardi 4 janvier 2011

Un point sur la réforme territoriale

Alain Juppé présentera demain matin en conseil des ministres un point sur la réforme territoriale de son ministère. C'est la deuxième fois -au moins- que le ministre de la défense présente son travail devant ses collègues du gouvernement lors de ce rendez-vous hebdomadaire. Le premier ayant été consacré au Balardgone, le 17 novembre, lors du premier conseil des ministres du nouveau gouvernement Fillon.
2011 sera une année maîtresse de la réforme territoriale, avec un grand nombre de fermetures et de transferts (13e RDP...). La pression budgétaire risquant peut-être, d'ailleurs, de compléter la liste initiale. C'est aussi l'année de la généralisation des bases de défense, et de toutes les tensions qui iront avec.

mardi 7 décembre 2010

Le CEMAA prend le pouls d'Orange

Le chef d'état-major de l'armée de l'air à l'issue de son vol sur 2000 biplace, avec son pilote. (crédit : Jean-Marc Tanguy).

Le général Paloméros était hier sur la base aérienne 115 d'Orange pour une visite de terrain, marquée par l'interarmisation et la défense aérienne. La BA115 alimente un double dispositif de permanence opérationnelle avec les Mirage 20000 du 2.5 Ile-de-France et les Fennec du 5.67 Alpilles d'Istres. Chasseur de formation, le CEMAA a pu se faire une idée pratique du sujet, lors d'un vol, hier après-midi, sur un 2000 biplace.
Composante de la base de défense de Nîmes -7.000 militaires, principalement des légionnaires-, la BA115 est aussi au coeur de l'interarmées, puisqu'elle forme désormais des spécialistes -marins, Alatmen et aviateurs- du MCO Fennec.
Elle est enfin au coeur de l'international puisque les quelque 300 techniciens de l'ESTA (escadron de soutien aéronautique) assurent des tâches de soutien au profit des Mirage 2000 de la force aérienne brésilienne, comme ile le font pour les M53 des Mirages 2000 opérés dans le sud de la France.

lundi 25 octobre 2010

Un intermédiaire dans le soutien

A mi-chemin des 60 bases de défense (51 en métropole et neuf outremer) et du commandement interarmées du soutien (COMIAS), l'état-major des armées va créer des EMSD, ou états-majors de soutien défense. Cinq EMSD, chacun dotés d'une centaine de militaires, seront vraisemblablement mis sur pied, dans autant de régions calquées sur les régions terre. Quatre de ces EMSD seraient attribués à des généraux de l'armée de terre, et le cinquième, à l'armée de l'air. Brest et Toulon seront quant à eux à la fois BdD et EMSD.

samedi 22 mai 2010

Défense, Afghanistan : des sujets électoraux ?

La France va commencer son retrait d'Afghanistan avant 2012, et aura du mal à assurer son train de vie en matière de défense, après cette même date. Deux évidences qui peuvent, aujourd'hui, être un sujet de débats et de programmes politiques, pour un scrutin présidentiel qui se déroulera en... 2012.
Le pays vient, ces derniers jours, de comprendre qu'il faudrait se serrer un peu la ceinture. Or, ce n'est pas une grande révélation, l'engagement français suscite peu d'intérêt dans la population, mis à part chez les amoureux de ce pays, et les familles des 4.000 militaires déployés la-bas (1).
On voit mal, cependant, comment la France pourrait éviter de s'exprimer sur un calendrier de retrait d'Afghanistan, qui arrive dans les discours des responsables américaines et britanniques.
D'ores et déjà, comme nous l'écrivions hier, la décision a été prise de réduire la voilure en Surobi, ce qui ne peut, logiquement, que déboucher sur une réduction assez rapide de notre format en Afghanistan. Le président de la République, alors candidat, l'avait d'ailleurs évoqué dès 2007.
Pour ce qui est de la défense, il apparait que l'après-2012 sera très difficile à financer. La législature actuelle a permis de commencer la modernisation des forces, de colmater les brèches laissées par l'ère précédente : le financement du tout rendait inéductable la mise en place des bases de défense. On voit mal comment, cependant, le système pourrait tourner sans une nouvelle phase de choix dans les programmes d'armement.


(1) J'ai déjà pu l'écrire, le manque d'intérêt de la population est en partie dû à l'insuffisance de la communication sur nos engagements opérationnels (ce qui est vrai aussi pour le Liban...)

mardi 13 avril 2010

Soucis de logements à La Valbonne, dit Voisin

Si l'intendance a parfois du mal à suivre la mise en place des bases de défense, pour l'immobilier, c'est encore plus compliqué, si l'on en croit le député Michel Voisin, qui intervenait lors de l'audition, le 7 avril, de François Cornut-Gentille et de Bernard Cazeneuve. Le député constate "de très importantes difficultés" pour accueillir les familes des 1.051 personnels attendus sur la base de défense expérimentale de La Valbonne, "dans le courant 2010". La ville la plus proche n'héberge que 8.000 habitants. Les difficultés qui valent pour l'immobilier allant souvent de pair avec celles liées à la scolarisation des enfants.
Les mêmes problématiques semblant aussi se confirmer sur la BdD de Creil, comme ce blog le rappelait la semaine dernière.

mercredi 7 avril 2010

Brest, Vernon, Senlis, des réalités très... évolutives

"La réforme se fait en marchant" a jaugé ce matin François Cornut-Gentille, constatant avec son binôme, Bernard Cazeneuve, qu'elle nécessite une "très forte implication du politique"(1). On l'a compris, pour faire barrage aux assauts de Bercy, de la conjoncture économique, et de la volonté récurrente de faire du budget du ministère une variable d'ajustement. De fait, et sans faire de jeu de mots, la VAR risque une une fois de plus menacée, par l'un ou l'autre de ces facteurs (si ce n'est tous), dans les mois qui viennent.
L'autre nécessité est d'expliquer la réforme, les deux députés décelant une forme d'incompréhension, voire de divorce, entre les réformants -Paris- et les réformés, en province. "Il faut travailler sur un vrai management de la réforme (...), il faut donner une dimension plus participative à la réforme" a martelé le député UMP.
Et d'autant que localement, les chiffres -ceux mis en avant à l'origine de la réforme- et les faits ont parfois tendance à être têtus, décontenançant les personnels visés. Les dépenses d'infrastructures liées à la fermeture du LRBA de Vernon et sa réinstallation partielle au CELAR, à Bruz (Ille-et-Vilaine), dans l'enceinte du CELAR passent ainsi de 4 à 30 MEUR révèlent les deux députés. Des postes ont été sous-estimés par la DGA, analysent-ils, du fait de la complexité des moyens d'essais et des normes environnementales (le CELAR est en milieu urbain). Cela, alors même que seulement "35% des chercheurs sont délocalisés" constatent les deux élus.
A Creil, les logements du 41e RT de Senlis devaient être libérés, du fait de la dissolution du régiment. Ils bénéficient finalement de 8 MEUR, et serviront à loger de nouveaux arrivants de la BDD de Creil.
A Brest, c'est le niveau local qui a évité qu'une structure nouvelle de paiement de frais de mission (CAMID), évoquée sur ce blog la semaine dernière, ne déménage pour... Lille. Alors même que c'est à Brest -au sein de la BdD marine- qu'avaient été mis au point les procédés de gestion permettant de raccourcir en moyenne le paiement des frais de deux mois à quinze jours.
Les rapporteurs estiment aussi que les structures, à Paris, sont trop nombreuses et complexes pour piloter la réforme. Cette habillage rendant peut-être la réforme plus fragile encore, et pas assez en ordre de bataille pour résister, là encore, aux assauts de Bercy. "Si on laisse rouler la réforme toute seule, elle n'aboutira pas", a prévenu François Cornut-Gentille.

(1) leur travail, méritoire, de suivi de la réforme, n'a pas été concrétisé par un succès médiatique, puisqu'il n'aura attiré, ce midi, que deux journalistes (l'AFP et votre serviteur). Le précédent rapport parlementaire, sur les drones, n'avait pas attiré plus de monde.

Les premières surprises d'une réforme

François Cornut-Gentille et Bernard Cazeneuve sont "vigilants" : ils ont livré les enseignements de leur mission de contrôle de la réforme du ministère de la Défense. Si leurs relations avec l'administration du ministère semblent avoir progressé, les deux députés constatent que cette réforme reste encore fragile. Et, sans surprise, le bilan est plus contrasté que ne peut parfois l'affirmer la communication du ministère. Les dépenses d'infrastructures liées à la mise en place des bases de défense ont bondi de 260% en 2008, et d'une trentaine de pourcents en 2009, affirme François Cornut-Gentille.
La surdéflation des effectifs en 2008 (moins 8.000 au lieu de 5.500) a tout juste permis de contenir la masse salariale. De fait, les 580 MEUR présentés comme une économie brute, par rapport aux prévisions initiales, ont tout juste permis d'éviter une nouvelle progression. En cause, entre autres, l'amélioration des traitements accordés par le ministre à ses troupes, qui ont, en fait, contribué à acheter la paix dans les armées.
Le nombre de bases de défense devrait être inférieur à soixante, comme le ministre l'avait annoncé. Il sera peut-être stabilisé à 55.

lundi 29 mars 2010

On arrête les frais à Brest, on liquide à Cambrai

Le centre d'administration ministériel des indemnités de déplacement (ou CAMID) est créé à Brest, tandis que le centre de liquidation des factures sera lui installé à Cambrai avec une structure de préfiguration, dès l'été 2011.
Brest a vraisemblablement été choisi pour avoir développé un logiciel d'administration rapide des indemnités de déplacement (FD@ligne), réglés désormais en quinze jours, nous a-t-on assuré à l'EMA. Le centre devrait être totalement opérationnel en 2012.
Ce logiciel a été développé dans le cadre de la BDD de Brest, et est aussi déployé à Marseille, comme ce blog l'avait dévoilé.
Les retards restent cependant très importants, le temps de solder les passifs des derniers mois. Un sous-officier m'expliquait ainsi, courant mars, avoir plus de 600 euros non remboursés, depuis le troisième trimestre 2009.
Les retards persistants seraient aussi liés au fait que les factures sont envoyées groupées, et parfois les délais sont importants, entre deux envois. C'est donc là, le service émetteur, qui est en cause.

mardi 2 mars 2010

La BdD de Carcassone (suite et fin)

On peut avoir la vingtaine d'ancienneté sur ce domaine, et pourtant en apprendre, encore, tous les jours : c'est le premier intérêt de ce beau métier. Confirmation, hier, avec le post que j'écrivais à propos de la BdD de Carcassonne, sur laquelle voici de nouvelles précisions, apportées par les lecteurs de ce blog, que je remercie. La base aérienne de Narbonne n'en est pas une, mais un "élément air" comportant une station-radar, armée par un TRS22X. Jusqu'alors rattachée à la BA101 de Toulouse, elle était donc en quelque sorte orpheline, avec la fermeture de cette dernière.
La marine déploie également un site essentiel de transmissions satellites à mi-chemin entre Castelnaudary et Carcassonne, armé par 350 marins, auxquels s'ajoutent des éléments des autres armées.
Cela fera de la BdD de Carcassonne une base très interarmisée, malgré une prééminence de l'armée de terre, incarnée par le 3e RPIMa. Sa taille restera malgré tout relativement modeste, n'excédant pas, a priori, 3.000 ressortissants de la défense.

lundi 1 mars 2010

Une BdD à Carcassonne

Carcassonne, qui héberge déjà le 3e RPIMa va également accueillir le groupement de soutien de la base de défense de Carcassonne, l'an prochain. C'est le colonel Jean-Pierre Perrin, chef de corps du 3e RPIMa, et ancien patron du Batfra à Kaboul qui vient de l'expliquer à l'association des anciens officiers de carrière en retraite, nous explique, ce matin, Midi Libre. Outre, évidemment, le 3e RPIMa, la BdD engerbera le 4e RE de Castelnaudary, le CNEC (centre national d'entraînement commando) de Collioure-Montlouis, ainsi que le sémaphore de Leucate et la "base aérienne de Narbonne" (là pour le coup j'ai appris quelque chose...).

Le papier du collègue est ici :
http://www.midilibre.com/articles/2010/03/01/CARCASSONNE-Une-restructuration-lourde-favorable-a-la-ville-1130427.php5

samedi 27 février 2010

Panem et circenses

Cela n'est pas un poisson d'avril, la restauration et les loisirs du ministère de la Défense vont être externalisés, et l'association des Entreprises partenaires de la défense (EPD) ont choisi cette date pour organiser un symposium sur la thématique de l'externalisation des soutiens (cantoche, mais aussi SIC, habillement, sécurité, etc), qui se tiendra sur la base de défense pilote de Rennes.
Sans déflorer le sujet, un des gros du moment, disons seulement que contrairement à ce qu'on aurait pu penser, l'externalisation de cette fonction restauration-hotellerie-loisirs, stratégique pour ce qui concerne les estomacs en tout cas, ne semble pas avoir déchaîné l'intérêt des foules, côté offre. Sans compter qu'elle pose aussi le problème de la reconversion des gens, civils et militaires, qu'elle occupe encore actuellement.
Pour en savoir plus : http://www.entreprisespartenairesdeladefense.fr/

vendredi 19 février 2010

750 Simmadiens à Mérignac en 2011

Il y aura bien une très forte délocalisation de la SIMMAD (structure intégrée pour le maintien en conditions opérationnelles des matériels aéronautiques de la Défense) sur la base aérienne 106 de Mérignac (Gironde), en 2011, affirme le blog de la correspondante de Sud Ouest dans cette ville (1), comme... notre blog l'avait déjà lui-même expliqué.
La SIMMAD est actuellement installée sur la base aérienne 217 de Brétigny (Essonne), qui doit fermer.
Le nouvel élément figure dans la rencontre, hier, du président de région, Alain Rousset, avec le patron de la SIMMAD, le général Verhaegue, et celui du CSFA, le général Guignot.
750 militaires et agents de la DGA rejoindront donc en Gironde le commandant du soutien de la force aérienne (CSFA), appelé lui-même à évoluer.
L'Aquitaine comprend l'essentiel des acteurs de la maintenance aéronautique : AIA Bordeaux, Dassault, Sabena Technics (qui modifie l'Airbus présidentiel)
Mérignac devrait de surcroît être, logiquement, le centre de la future base de défense de Bordeaux.

(1) http://merignac.blogs.sudouest.com/archive/2010/02/18/en-2011-la-simmad-arrive-a-merignac.html

jeudi 21 janvier 2010

Pourquoi la marine fera les frais de la réforme

C'est une innovation due à la marine qui va permettre de régler un des maux endémiques du ministère de la Défense : le très fort délai de règlement des frais de déplacement. Qui met parfois à mal bien des comptabilités familiales, et doit faire la joie des banquiers (agios). La base de défense (BdD) de Brest a mis sur pied ce logiciel, FD@ligne, en cours d'expérimentation sur la BdD de Marseille.
Brest figure dans le premier quartier de bases retenues pour l'expérimentation des BdD : c'est aussi la plus grosse, avec 18.000 ressortissants de la Défense.

Le + du Mamouth :
Ce sont les légionnaires d'Aubagne qui auraient, en réformant profondément le processus, permis de rationnaliser ces délais de règlement, les faisant drastiquement chuter de 18 à... 2 semaines. Deux exemples qui démontrent bien que les BdD peuvent apporter du changement, positif, en l'espèce.

mardi 19 janvier 2010

Le combat de Viollet

Jean-Claude Viollet, député de la Charente et rapporteur Air organise avec Défense et Stratégie les troisièmes rencontres de la puissance aérienne, le 30 mars. Il pourra y plaider pour la troisième dimension, et développer à loisir quelques thèmes et réalités sortis de ses trois derniers rapports en date, deux en équipe, sur l'aéromobilité et sur les drones (avec Yves Vandewalle), et un en solo, le rapport annuel sur l'armée de l'Air. Dans ces trois documents perçait, à chaque fois, le risque de plus en plus prononcé de pertes de compétences, technologiques, mais aussi et surtout, opérationnelles. Aujourd'hui force aérienne de premièr rang, l'armée de l'Air risque d'être reléguée en deuxième division : presque un titre de colloque. Ou une réalité capacitaire, si la saignée s'aggrave.

Le + du Mamouth :
L'autre combat de Viollet est local : le Charentais (avec le Breton, un des Français les plus têtus...) souhaite mettre sur pied une base de Défense refondue, intégrant les deux régiments de l'armée de Terre (1er RIMa et 515e RT), là où les projets actuels visent plutôt à établir un triptyque Rochefort-Cognac-Saintes, rien que des bases aériennes, principalement axées sur la formation. A l'appui de son volontarisme, le député cite la logique opérationnelle et géographique, le soutien des unités concernées. Et une réalité immoblilière : la base de défense aurait à sa disposition un étage entier (vide actuellement) dans un édifice "Défense" dans le centre d'Angoulême... "Avec clim" assure, le député.

jeudi 17 décembre 2009

Bases de défense : une réunion pointe des retards

Les bases de défense (BdD) ne passionnent pas toujours la communication de la Défense mais on s’en doute, elles génèrent, en interne, leur lot de documents d’explication, et d’interrogations. C’est évidemment à la deuxième famille qu’appartient un intéressant compte-rendu effectué aujourd’hui par le syndicat FO de la Défense, suite à une réunion qui s’est tenue ce mercredi matin, à Paris. Il y a était question des référentiels en organisation (REO) des groupements de soutien des bases de défense (BSBdD). On se souvient qu'Hervé Morin a fait état, à plusieurs reprises, de sa volonté de placer des civils à la tête d’un certain nombre de GSBdD, mais, c’est tout aussi évident, à tous les niveaux. La réunion mobilisait le sous-chef organisation de l’EMA, le général (Air) Eric Rouzeaud qui leade les BdD, et le propre patron du secrétariat général de l’administration (SGA), Christian Piotre.
FO-Défense s’inquiète du retard pris dans certaines promesses, à commencer, précisément, par la publication des REO, et de tout ce qui en découle, comme les fiches de postes. Si l’on en croit le syndicat, l’EMA a cependant promis de publier une cinquantaine de fiches « avant la fin décembre ». Ce qui témoigne d'une réactivité toute militaire.
Un gage, apparemment, pour nouer la confiance. Alors que l’EMA et le SGA sont aussi engagés sur un autre front, constate le syndicat : « face à notre insistance, l’EMA et le SGA ont réaffirmé leur volonté conjointe d’ouvrir les postes aux personnels civils sans cacher qu’ils se heurtaient à des résistances internes en la matière, mais qui’ils avaient encore besoin de quelques semaines pour finaliser les REO qui constituent un travail colossal".
FO-Défense constatant par ailleurs le déséqulibre actuel dans les fonctions de soutien, assurée par 116.000 militaires, contre 72.000 civils.

Le + du Mamouth :
Hervé Morin a dit à plusieurs reprises sa volonté de mettre le turbo sur les BdD, mais on le voit, en rentrant dans quelques détails pratiques, les consignes ministérielles butent parfois sur les réalités du terrain et des corporatismes de tous ordres. Plusieurs députés font état de difficultés identiques, qui leurs remontent des circonscriptions. L'année 2010 risque de multiplier ces témoignages, avec l'élargissement de l'expérimentation à de nouvelles bases, et surtout, le début réel de la phase des grandes migrations liées aux restructurations territoriales, qui risque de cristalliser le mécontentement. Signe relativement rare à ce niveau, les militaires ont fait remonter, via leurs réprésentants (conseils de fonction militaire) leur mécontentement et leurs interrogations.

mardi 11 août 2009

L'aviateur de Djibouti

Le général Thierry Caspar Fille-Lambie est depuis samedi le patron de la base interarmées de Djibouti, qui n'en finit pas de démontrer tout son intérêt. Le général est un pur produit du COTAM, avec 6.500 heures de vol à son actif, dont quelques unes au plus fort du pont aérien sur la Bosnie (1992 et 1993). De 1990 à 1998, il a gravi tous les échelons de l'ET 1.64 "Béarn" d'Evreux, jusqu'à le commander. On lui doit notamment les "postures de réaction", équivalent des Guépard de l'armée de Terre. Il séjourne deux ans au CPCO, avant de prendre la base aérienne 123 d'Orléans (souvent présentée comme le prototype, avant l'heure, des actuelles bases de défense, BdD) puis le poste de chef d'état-major du commandement de la force aérienne (CFA), avec des horizons interarmisés, que ce soit en matière d'appuis, ou de mutualisation, avec l'aéronavale par exemple.
Il est également le co-auteur d'un ouvrage sur l'interarmisation du soutien ("rationaliser le soutien général"), avec Hugues Delort-Laval, qui vient, lui, d'être promu général (et COMBFST) et Charles-Henri Leulier de la Faverie du Ché.
Djibouti est précisément un des onze premières bases retenues comme BdD.

Notre photo : le général Caspar Fille-Lambie s'initie au système de ciblage Scarabée, lors de Serpentex 2009, exercice interarmées et interallié qu'il a contribué à développer, pour préparer FAC et chasseurs avant leur déploiement en Afghanistan. L'édition d'hiver a accueilli, outre l'armée de l'Air et l'armée de Terre, des Belges et des Américains. (crédit JMT).