C'est sur le porte-avions américain USS Eisenhower -vraisemblablement à quai, à Norfolk- que le général français Stéphane Abrial prendra les rênes de SACT, ce mercredi, nous révèle Stars & Stripes. L'ancien SACT, le général des Marines James Mattis, laissera la place pour la première fois à un non-américain.
Le CEMA français, qui vient assister à l'évènement, visitera le Joint Force Command, colocalisé avec SACT (de l'autre côté de la rue) toute la journée de demain.
Le + du Mamouth
Un expert washingtonien interogé par S&S s'attend à ce que la présence d'un général français à la tête de SACT incite les européens -Italiens, Espagnols, anciens du Pacte de Varsovie- à investir plus d'argent dans la défense, et évidemment, dans les opérations de l'OTAN. Ce qui prouve qu'à Washington, on vit encore sur l'actu de l'année dernière, quand la crise financière n'avait pas encore fait de dégâts, que la guerre en Afghanistan était quasiment gagnée, et que Barack Obama allait régler tous les soucis de ce bas-monde.
Cela n'en prend évidemment pas le chemin, et d'autant plus avec l'envie manifestée, hier, par le triumvirat européen d'accélérer l'Afghanisation pour limiter les effets d'un conflit devenu notoirement impopulaire chez eux. A eux trois, ils représentent 16.000 militaires en Afghanistan, et occupent les places de 2e, 3e et 4e contributeurs en troupes : de quoi obtenir un peu plus que des jetons de présence, dans la gestion du conflit.