mercredi 2 septembre 2009

Les aviateurs déploient une nouvelle arme en Afghanistan

Le fusil d'assaut HK416 est déployé en Afghanistan depuis le mois de juillet, par les commandos parachutistes de l'armée de l'Air. C'est, à ma connaissance, le premier déploiement de cette arme dans ce pays, et peut-être, dans une zone de guerre. Entre autres avantages, il est équipé de série de rails Picatinny, ce qui permet de l'équiper facilement d'optronique, de poignée-lampe, etc... Et il utilise la même cartouche que les M4 américains, ce qui n'est pas un mince atout lorsque l'on combat avec des Américains à côté de soi. D'autres HK416, tenus par d'autres commandos, étrangers ceux-là, sont déjà utilisés en Afghanistan, depuis plusieurs mois.

Le + du Mamouth :
Malgré certaines réticences, les premiers HK ont été fournis au 1er RPIMa, il y a plus de deux ans. L'expérimentation menée par le régiment s'étant avérée particulièrement concluante, le HK a été adopté par toutes les unités de la BFST, puis du COS, à l'exception des marins (qui avaient choisi le HK G36).
Du fait d'une très forte demande sur le marché international, les unités françaises, spéciales et conventionnelles, n'ont été livrées que très récemment.
L'achat de 1.800 HK416 avait été évoqué, dès l'été 2008, pour équiper les soldats français (Batfra, GTIA Kapisa et OMLT) en Afghanistan, comme ce blog vous l'a déjà expliqué. Un tel achat urgent a déjà eu des précédents, notamment au Liban, à la fin des années 70, lorsqu'il avait fallu acheter des SiG540 pour renforcer les sections d'infanterie, alors encore armées de MAT49 et de FSA 49/56.

L'autre + :
Rafale, Caracal, Harfang... et maintenant un fusil d'assaut : l'armée de l'Air n'aura jamais perdu de temps pour envoyer en Afghanistan ses tout derniers matériels en Afghanistan, qui s'avère être, à défaut d'un vrai laboratoire, un théâtre qui permet d'évaluer -ou pas- la justesse de ses choix. Contre-exemple négatif, les limites de perfos rencontrées dans les nacelles de targetting équipant les chasseurs, et l'absence de liaisons de données de type Rover. Deux carences que "l'adaptation réactive" est en train de combler, grâce à la réactivité du CEAM et du CEV. Mais que les "chibanis" du Kosovo avaient déjà relevés dans leur retex. Il y a maintenant dix ans.

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