mardi 8 septembre 2009

Le mercato brésilien


Le Brésil renforce son industrie de Défense dans trois secteurs-clé des chasseurs (ce qui profitera aussi au programme KC-390), des hélicoptères et des sous-marins.

- Il va au moins assembler 30 des 36 Rafale que la FAB commande. Mais il faut rester conscient que ces appareils ne constituent qu'un premier batch, avec une série extensible à 84 appareils.
On ignore encore quelle part Embraer sera aussi amené à fabriquer dans la structure du Rafale et quels composants (composites?) resteront en France. Pour ce qui est des systèmes électroniques, on a encore peu de visibilité sur le niveau de transferts de technologie. Et on en aura sans doute peu avant la signature formelle du contrat. L'Elysée estime que le contrat initial emploiera 6.000 personnes en France, et pèsera entre 4,5 et 5 MdEUR. Embraer pourra de surcroît assembler des Rafale vendus dans d'autres pays d'Amérique du Sud (pour autant que les commerciaux d'Embraer en trouvent), ce qui, dans l'histoire de Dassault Aviation est une première, et dans l'histoire d'Embraer aussi.

Le précédent passage du président au Brésil avait permis de commencer à formaliser un autre contrat de 6 MdEUR pour cinq submersibles et 50 Caracal :
. C'est Itaguaï Construçoes Navais qui réalisera les quatre sous-marins, au Brésil, dans le cadre d'un contrat signé ce 3 septembre, et dont les modalités précises sont révélées ce soir par DCNS. ICN est propriété du Brésilien Odebrecht (59%) et du Français DCNS (41%). ICN réalisera aussi la partie non nucléaire du premier SNA brésilien, avec assistance de DCNS. La productions des premiers débutera dans "quelques mois"' indique ce soir DCNS dans un communiqué, et la MSO est attendu en 2017. Par ailleurs DCNS annonce aussi réaliser une assistance à maîtrise d'ouvrage pour la fabrication du chantier où ces cinq submersibles seront fabriqués, ainsi que de leur base opérationnelle.
. Enfin, Helibras (détenu à 45% par Eurocopter) assemblera à Itajuba 50 exemplaires d'une évolution du Caracal, hélicoptère militaire qui servira aux trois armes, en remplacement d'appareils déjà fournis par Eurcopter. Là aussi, la fabrication sous licence est une première pour la gamme EC725.

Notre illustration : DCNS se place au Brésil, après avoir réussi à placer son Scorpène au Chili (illustration : DCNS)