Insuffisamment engagée pour les uns, en surchauffe pour les autres, la DGSE a, en tout cas, payé un
très lourd tribut depuis cinq ans, perdant dix de ses personnels (1), dont six rien que cette année et sur des missions liées à la guerre civile en Libye. Ces six personnels sont morts à bord d'un aéronef, qui, à chaque fois, n'était pas opéré par l'unité volante de la DGSE, le GAM-56 Vaucluse.
A Malte, trois personnels ont péri dans le crash toujours inexpliqué d'un Merlin IVC. La version officielle évoque un hélicoptère local, en juillet, dans la région de Benghazi. Dans ce dernier cas, deux versions s'opposent, un accident aérien ou un tir venu du sol. Pour Malte, la prudence incite à ne pas s'engager sur un scénario plutôt qu'un autre même si celui d'un problème de trim, peut-être couplé à d'autres soucis, peut contribuer à expliquer le crash.
Trois autres personnels de la DGSE étaient morts en Somalie en janvier 2013 dans la tentative de libération de Denis Allex, dont l'otage lui-même, ainsi que deux commandos du service action (SA).
Le 1er mars 2011, un mécanicien du GAM-56 avait péri lors d'un entraînement de Cougar près de Perpignan. Le sous-officier avait été happé dans le vide, lors d'un vol au-dessus d'un lac. La portière coulissante avait été apparemment éjectée.
Les derniers décès remontaient à 2006 avec un agent du SA tué sur un checkpoint en Irak, et à 2009 avec la mort de deux personnels du CPIS, lors d'une explosion prématurée à Opoul.
En France, la DGSE a aussi connu deux accidents aériens, un poser dur d'un Cougar, puis celui d'un Caracal.
(1) a priori tous des hommes, et principalement des sous-officiers.
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