jeudi 11 juin 2009

Pourquoi l'AMSP-A sent la colle

Un stockage un peu long entre deux (rares) autorisations d'exposer, peut-être un transport difficile : la maquette du missile pré-stratégique ASMP-A de MBDA a dû recevoir quelques points de colle avant d'être exhibée, sous un Rafale F3 du stand du ministère de la Défense.
Ce programme, emblématique pour le missilier dont l'ancêtre -Aerospatiale Missiles- avait déjà réalisé le prédécesseur arrive au stade des livraisons de série. Le nombre de missiles et de têtes, classifié, avait été réduit d'un tiers -cela c'est public...- par le président Nicolas Sarkozy, tout comme le nombre d'avions de l'armée de l'Air capables de l'emporter.
Outre donc deux escadrons -dont l'un, le "Gascogne", sera opérationnel à Saint-Dizier dans quelques mois-, l'AMSP-A est également déployable par les Rafale de la force aéronavale nucléaire (FANu), moins connue que les forces aériennes stratégiques (FAS) ou la force océanique stratgique (FOST). Le Charles-de-Gaulle est, depuis son IPER, capable d'embarquer l'arme dans uns soute nucléaire rénovée. La FANu, dont les moyens restent volontairement dans l'ombre regrouperait un nombre réduit de pilotes. Contrairement à l'armée de l'Air, la FANu ne possède pas de pilotes monomission : ses navigants effectuent des missions conventionnelles au sein des deux flottilles d'assaut 11F et 17F, dont ils font avant tout partie. Et entretiennent en plus une qualification nucléaire, en général initiée sur proposition du pacha de flottille.
Un modèle, qui, avec l'arrivée d'un avion unique dans l'aéronavale et l'armée de l'Air, ne peut que faire réflechir.