Mais, a-t-il ajouté aussitôt, et conformément à sa ligne de conduite habituelle, les FS doivent être employées pour ce qu'elles sont : des unités particulières agissant dans des cadres particuliers. Or, le CEMA ne discerne pas l'emploi raisonnable qui pourrait être celui des FS en Afghanistan. "Si à chaque bataillon je pouvais ajouter un détachement de forces spéciales, je le ferais mais je dois faire des choix".
Ce qui ne veut pas dire que des forces spéciales ne sont pas, ne seront pas, envoyées, de façon limitée, en Afghanistan. Mais seulement que l'EMA ne commente jamais les mouvements des unités de FS qui sont par nature furtives, et doivent le rester pour demeurer efficaces. Donc éviter d'opérer depuis un coumpound dûment identifié, comme ce fut le cas à Spin Boldak, entre 2003 et 2006.

Le CEMA a cependant goûté avec délectation, apparemment, le compliment qui lui a été fait par l'amiral Olson, le patron des FS américaines, lors d'un récent voyage aux Etats-Unis. L'amiral lui a ainsi affirmé qu'hormis les USA, trois pays comptaient en matière de FS : la France, et plus surprenant, la Pologne et la Norvège. Une liste qui ne comprend pas, de façon surprenante, les Britanniques.
La Pologne s'est entraînée récemment avec la BFST (Brigade des forces spéciales Terre), à Pau (cf RAIDS d'avril), dans le cadre de la NRF13. Et les Norvégiens, discrets, restent des partenaires en Afghanistan. Ils avaient notamment été injectés comme QRF (quick reaction force) le 18 août, en vallée d'Uzbeen, pour assister les Français piégés à Sper Kundaÿ.