Le colonel Frédéric Gallois, qui achève sa 20e année en gendarmerie, dont 14 ans au GIGN, quitte l'une et l'autre pour Gallice Security (*), après un choix apparemment mûrement réfléchi. La société fondée par Gilles Sacaze, ancien du service action (SA) de la DGSE avait déjà réussi, l'an dernier, à séduire Gilles Maréchal, à l'époque titulaire du poste de chef du SA. L'encadrement compte également un ancien de la BRI parisienne, Alain P. Ce qui semble démontrer que Gallice cherche à s'ancrer avec des spécialistes eccléctiques, venus d'horizons très divers. Le tout devant, avec une French touch qui marque déjà des points, contribuer à damer des pions aux anglo-saxons qui règnent en maîtres sur un secteur devenu très concurrentiel.
Frédéric Gallois, entré comme lieutenant au GIGN, en a connu quelques opérations emblématiques. Il avait, entre autres, participé au tarpon sur le Ponant, avec le général Denis Favier, actuel chef du GIGN.
Second puis chef du GIGN, Gallois en était devenu le chef de l'état major opérationnel (EMO), après la réforme de l'été 2007. Il aura contribué à faire intégrer la gestion de crises dans le spectre des talents du GIGN, et à le préparer aux prises d'otages de masse (PROM), après les attaques de Beslan et du théâtre de Moscou. Sujet qui s'est, depuis, imposé sur l'agenda des groupes d'intervention.
(*) Gallice Security (25 permanents dont 5 cadres) s'est positionnée sur plusieurs créneaux, dont celui, très en vogue, de l'intelligence économique.