Chaque jour qui passe apporte son lot d'annonces de renforts en Afghanistan, rendant d'autant plus intenable notre "ni ni" (ni renforcement ni misérabilisme). Tous nos voisins sont, comme nous, impactés par la crise économique, et dans la plupart d'entre eux, peut-être Grande-Bretagne exceptée, l'action de leurs forces armées ne fait pas l'objet d'un franc soutien populaire (comme chez nous d'ailleurs...)
En fin de semaine, c'est l'Espagne qui a annoncé l'envoi de 400 militaires supplémentaires, s'ajoutant aux 780 déjà sur place, principalement dans l'ouest (région de Herat). L'Espagne y déploie déjà cinq hélicoptères Super Puma et CH-47, ainsi que des drones tactiques.
La Grande-Bretagne relève son contingent, de 8.300 à 9.000 militaires. Les Harrier de Kandahar sont également remplacés par des Tornado, plus endurants et disposant d'une plus grande capacité d'emport d'armement.
Comme eux, les Allemands, responsables de la zone nord (RC-N) ont aussi promis d'engager un peu plus de troupes, le temps des élections (fixées en août). Ils alignent déjà en Afghanistan plus de 3.300 militaires sur place, soit nettement plus que la France.
Les Belges envoient deux F-16 supplémentaires à Kandahar, où ils alignent autant de chasseurs que la France. Ils prennent aussi, au passage, leur première OMLT.
Même la Suède prend elle aussi sa première OMLT, et envoie un C-130 et trois Super Puma Medevac. Avant de prendre la présidence de l'UE, au 1er juillet.
L'OTAN, enfin, y envoie quelques uns -on évoque entre trois et quatre ce qui semble beaucoup, vu l'activité aéroterrestre à coordonner- de ses propres Awacs.
Les pertes de ces pays, pour dissiper quelques mythes (source : www.icasualties.org)
Allemagne : 30.
Grande-Bretagne : 168.
Espagne : 25 (hors plusieurs dizaines de soldats tués dans une VAM revenant en Espagne).
Belgique : 0.
Suède : 2.
Et, pour mémoire, la France : 28.