La même section opérationnelle de 20 gendarmes de GIGN est intervenue en quelques heures à deux reprises, sur autant de forcenés. Le GIGN avait été appelé une première fois jeudi par la gendarmerie départementale de l'Aisne pour intervenir sur une première situation, à Marle. Un homme de 56 ans, armé d'un fusil et d'une carabine 22LR, avait fait feu à plusieurs reprises, avant d'être maîtrisé vers 00h45, vendredi matin. Leur mission terminée, les gendarmes de Satory ont été "retaskés" sur le chemin du retour, et ont pris la direction du Bas-Rhin, vers une heure et demie du matin. L'échelon négociation a pu, sur la route, prendre la mesure de la situation. Arrivé vers quatre heures à Guémar (Bas-Rhin), le GIGN a mis en place une première reconnaissance du terrain : le moment que le forcené, un retraité, a choisi pour se rendre, plusieurs heures après avoir tué une personne, un père de famille de 37 ans qui tentait de le raisonner, et en avoir blessé grièvement une autre, un automobiliste qui roulait à proximité.
Les interventions sur forcené sont une constante de l'activité du GIGN depuis sa création, il y a 35 ans. La création des PI2G (à Toulouse puis Orange), équipes régionales, devait contribuer à libérer le GIGN de ces missions les plus lointaines de sa base, mais il n'en est apparemment rien.