Pour l'armée de l'Air, c'est aussi la fin de l'exercice, ou plutôt du DPSA (dispositif particulier de sûreté aérienne), activé mercredi dernier. Contrairement à l'édition 2007, celle de 2009 n'aura pas vu passer le début d'une menace. La seule fut en fait celle imaginée par le général Gilles Desclaux, patron de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA). Mercredi matin, il avait convié des représentants d'un grand groupe à visualiser un scénario particulièrement saturant (1), duquel les Bons (nous) sortaient évidemment gagnants.
Tout cela ne doit rien au hasard, tant le travail de fourmi est poussé à son paraoxysme, dans ces périodes particulièrement critique, où le renseignement sur boucle courte veut dire quelque chose.
On vous l'avait aussi expliqué en fin de semaine dernière, la C2A2 s'est avérée une fois de plus adaptée et flexible, pour permettre à l'activité aérienne commerciale de se poursuivre, malgré la présence de la bulle.
Côté effecteurs, le CDAOA avait sorti les grands moyens, et même les petits (le guet à vue, avec pour certains, des caméras thermiques), sous la houlette de l'escadron de défense sol-air (ESDA) Sancerre d'Avord. Comme c'est aussi souvent le cas (emploi de drones SDTI et de Gazelle de l'ALAT), le DPSA était aussi interarmes, avec la présence de quelques gâchettes du 402e RA. Un régiment sol-air opérateur du système Hawk, duo qui, rappelons-le, au risque de m'attirer de fortes inimitiés, détient la dernière victoire aérienne française, sur un Tupolev TU-22 lybien, au Tchad.
Pour les aviateurs, le salon aura aussi été l'occasion d'écouter les... passants, puisque l'armée de l'Air s'était idéalement placée à l'entrée public (piétons) du salon. Une façon comme une autre de mesurer sa popularité.
Notre photo : le dernier rideau de la bulle, le Crotale-NG (crédit JMT).
(1) pour des raisons évidentes, un tel scénario n'a pas sa place sur internet.