La gendarmerie va réintégrer l'unité de coordination de la lutte anti-terroriste (UCLAT), qu'elle avait choisi de quitter. On ignore les raisons de ce retour, tout comme les raisons... du départ.
Y a-t-il un lien, le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Péchenard évoquait récemment, lors d'une audition au parlement, un climat tendu avec la gendarmerie dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.
L'UCLAT est redevenu le coeur de la lutte antiterroriste française, après avoir connu des bas et des hauts. C'est l'UCLAT qui détermine le niveau du plan Vigipirate, mais aussi elle qui, en coordination avec le SPHP, détermine le niveau de protection des personnalités jugées menacées. Voire, qui peut estimer de leur ôter leur protection. Ce dispositif a été inauguré il y a peu.
La plupart des acteurs du renseignement français contribuent à l'UCLAT : la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) pour le ministère de l'Intérieur, la production de la Défense restant encore éclatée entre trois acteurs : la DGSE, la DRM (direction du renseignement militaire, dirigée par le général Benoît Puga, ancien GCOS à qui on prédit encore un grand avenir) et la direction de la protection du secret-défense (DPSD, pilotée par le général Didier Bolleli, ancien du 13e RDP et des afaires réservées au cabinet/Mindef).
L'ancien numéro 2 de l'UCLAT et ancien patron de la section antiteroriste (SAT) du "36", Amaury de Hauteclocque, un proche de Frédéric Péchenard, est devenu chef du RAID, l'an dernier.
Notre post sur l'audition de F.Péchenard :
http://lemamouth.blogspot.com/2009/05/frederic-pechenard-degaine-lassemblee.html