L'exemplarité du plan de relance du ministère de la Défense suscite apparemment quelques jalousies à l'externe (notamment de la part de ceux qui s'estiment mal traités), mais aussi quelques velléités, en interne, d'aller encore plus vite... avec l'argent des ministères moins proactifs. Ou dont les besoins sont moins stratégiques.
Un hold-up, c'est en tout cas la tentative originale et discrète que défendent quelques uns, rue Saint-Dominique (très longue, comme chacun sait). Il y a en effet plus de projets à financer que des sous à y consacrer dans le portage initial : ce serait l'explication, entre autres, du transfert de la commande de 10 pods de ciblage Damocles de Thales, financée à l'origine par le plan de relance, vers l'enveloppe des urgences opérations, pourtant nettement moins épaisse (100 à 200 MEUR en 2009). D'autres projets du même type ont dû être gelés, ou transférés.
Or, la Défense s'est avérée plus que réactive rappelait encore Hervé Morin, ce mardi. Le ministre a d'ailleurs raconté comment, après un repas avec des industriels, il avait convaincu Claude Guéant d'un coup de téléphone, pour mettre en place un volet défense du plan de relance.
Avantages, facile à mettre en valeur par les temps qui courent, de surcroît : les élus du plan de relance doivent produire en France. Et n'ont pas besoin d'être choisis sur appel d'offres.