Le sénateur PS Didier Boulaud a rencontré jeudi le secrétaire général de l'OTAN, le Danois Anders Fogh Rasmussen, en visite à Paris où il a d'abord rencontré Nicolas Sarkozy (1). Le Danois n'a pas impressionné le sénateur français, qui était reçu avec quatre autres élus, chez le président du Sénat, Gérard Larcher. "Je lui ai demandé s'il venait demander des troupes et sa réponse a été très évasive, nous déclarait Didier Boulaud il y a quelques minutes. Il m'a répondu que les besoins seraient formulés en fonction des évaluations faites par le général Mc Chrystal, à Kaboul. Je lui ai aussi fait remarquer que le fait qu'il y ait deux opérations différentes, ISAF et OEF, entretenait la confusion dans l'esprit des Afghans. Il m'a affirmé qu'il n'y avait pas d'évolutions à l'ordre du jour. Enfin, il n'a pas répondu à ma question qui pointait du doigt que malgré la réintégration, la France reste écartée des réflexions stratégiques en Afghanistan, et les militaires là-bas s'en plaignent. Il a botté en touche marginalement..."
"Il a par contre bien insisté sur la nouvelle mission confiée au général français Stéphane Abrial, à Norfolk, et que cela impacterait le prochain sommet de l'OTAN".
Le sénateur PS de la commission des affaires étrangères nous a par ailleurs fait remarquer les limites de la coalition, du fait des très nombreux "caveats" : on ne peut pas laisser certains pays s'exonérer d'une prise de risque, alors que l'on a encore perdu deux de nos soldats, ce vendredi".
Il nous a par ailleurs confirmé la volonté du PS de donner de la voix sur le sujet, pour "en faire un leitimotiv de la rentrée".
Didier Boulaud sera la semaine prochaine au Canada pour une sous-commission de l'assemblée parlementaire de l'OTAN sur la coopération transatlantique en matière de défense et de sécurité, avec le sénateur Xavier Pintat et la députée Nicole Ameline.
(1) une déclaration du président Sarkozy, suite à cet entretien, est disponible sur le site de l'Elysée (http://www.elysee.fr/)