La nature des engagements en Afghanistan oblige le service de santé (SSA) à faire évoluer ses procédures en première ligne, déplaçant les frontières des tâches : les infirmiers réalisent désormais sous le feu des tâches auparavant réservées aux médecins, et il en va de même pour les auxsan, avec les infirmiers. Le simple soldat pouvant désormais, à son niveau, se poser lui-même son garrot, depuis près de trois ans, après la formation adaptée, pendant sa MCP (1).
Nouvelle traduction de la tendance, le médecin général Gérard Nédellec, patron du service de santé des armées (SSA) a expliqué lors de son audition à la commission de défense de l'assemblée nationale que des infirmiers pourront, sous certaines conditions, être remplacés par des personnels moins qualifiés, aide-soignants ou brancardiers (auxasan) titulaires du SC2 (sauvetage de combat 2), dont la durée va passer, désormais, de 5 jours à quatre semaines. La proposition en a été faite au patron des forces terrestres, le général Antoine Lecerf, mi-juin.
Une des explications, sans doute pas la seule, au fait que les infirmiers féminins -69% de la population concernée-, ne peuvent opérer au sein des équipes OMLT, en Afghanistan. Ni des équipes de forces spéciales. Ceci expliquant sans doute le cela.
(1) un acte élémentaire qui a permis de sauver de nombreuses vies.