La force d'intervention de la police nationale (FIPN) opère depuis hier à Grenoble, afin de participer à la résorption des violences urbaines. Cette mission, qui ne figure pas dans le coeur opérationnel de la FIPN fait cependant partie des types d'engagements possibles qui avait été pensés pour la structure, créée il y a tout jute un an.
Le GIPN de Lyon a notamment pu engager son véhicule blindé d'intervention, un ancien fourgon blindé, dans le quartier d'où sont parties les violences. Plusieurs tirs avaient été enregistrés contre des véhicules de police, dans la nuit de vendredi à samedi.
Des éléments du RAID ont également été engagés. Le RAID dispose de moyens d'observation, mais peut, comme le GIPN, mobiliser ses troupes dans des opérations d'interpellations difficiles.
L'activation aussi prématurée de la FIPN démontre d'un double constat : la volonté politique de ne pas laisser des violences prendre dans la ville, et d'un niveau de violence peu commun.
Rappelons que le RAID avait été discrètement mobilisé lors des violences urbaines de 2005, particulièrement dans l'Essonne, ainsi qu'en 2007, dans le Val d'Oise. Déjà pour débusquer ceux qui tiraient contre les policiers, dont une centaine avait été blessés, dans les affrontements.
Les opérations en cours à Grenoble mobilisent aussi au moins un hélicoptère EC135 de la gendarmerie. Cet engin, le premier modèle conçu pour les opérations de police, dispose entre autres d'une puissante boule optronique et d'un phare de recherche. Sa production image peut être transmise en temps réel à une salle d'information et de commandement (SIC) et à un dispositif mobile ou piéton.
Les hélicoptères de la gendarmerie et de la FIPN s'entraînent régulièrement ensemble. Ils s'étaient notamment produits à l'automne dernier lors des journées de la sécurité intérieure.