Avec le sens de la formule et le franc-parler qu'on lui connait, le général Bruno Dary le rappelait, ce matin, le 14-juillet, c'est un défilé avec de "vrais militaires" -la plupart reviennent d'opex-, et c'est un peu "comme une opération réelle, sauf qu'il n'y a pas d'ennemis" (1).
Les paras qui termineront le défilé, le 14-juillet sont donc arrivés impeccablement devant la remorque qui figure la tribune officielle, à Satory, pour la première répétition, cet après-midi. Ces chuteurs, qui ont tous un palmarès long comme le bras (2), tombent d'un Puma du groupe interarmées d'hélicoptères (GIH), formé de deux escadrilles, Air et Alat, du 4e régiment d'hélicoptères de forces spéciales (RHFS).
Chacun des huit paras est porteur de deux drapeaux : les sept premiers, d'emblèmes africains, et il revient à un chuteur opérationnel du 13e RDP de faire flotter les drapeaux français et européens.
Une fois posés, les paras se désarnachent et assemblent les drapeaux, présentés en demi-cercle devant la tribune officielle, avant de disparaître pour laisser la place à une probable communication du président avec la base de Tora, qui sera retransmise sur TF1, comme ce blog l'expliquait hier.
Avant et après que les paras ne se posent, à Satory, des formations commençaient déjà à répéter, sur la piste de Nexter, utilisée pour prendre le pas. On trouvait notamment des gendarmes départementaux, les gendarmes POMLT de Satory et Chauny, de retour d'Afghanistan, mais aussi des médecins des écoles du santé des armées, au rang toujours très féminisés, ainsi que des marins, non identifiés.
Assez étonnnamment, et dès hier, m'a-t-on précisé, ces formations sont venues prendre le pouls du pavé et du bitume, histoire d'être impeccables le 14, et peut-être même, dès avant. Même si certains, manifestement, devait encore travailler la cadence...
(1) à part les dépenses superflues, et, disent les mauvaises langues, les journalistes.
(2) le leader, l'ADC Patrick Ventaja (ETAP) aligne 9.000 sauts. Il est suivi par un adjudant du 1er RHP (2.600 sauts), un adjudant du CPA 10 (1.600), un adjudant-chef du 2e REP, un maître principal commando marine du centre de plongée de Saint-Mandrier (4.500), un adjudant de la 11e BP et un autre du GIGN (2.000 sauts chacun). L'ADC du 13e RDP a emmagasiné, quant à lui, 1.900 sauts.