Le colonel Eric Burgaud (alors chef de corps du 13e BCA, et un des responsables de Licorne) et trois autres militaires (1) sont renvoyés aux assistes du tribunal aux armées de Paris (TAP) a-t-on appris ce midi, sans plus de détails, notamment sur la date de ce procès. C'est la suite logique d'une enquête difficile, dans laquelle la justice militaire avait cherché à comprendre les conditions dans lesquelles était mort un Ivoirien, Firmin Mahé, après sa rencontre avec un peloton du 4e Chasseurs, aux heures les plus noires de l'opération Licorne, le 13 mai 2005. L'enquête, pour le peu qu'on a pu en discerner, faisaient apparaître des responsabilités variées, sur lesquelles le tribunal devra se prononcer.
Ce dossier a aussi fait ressortir, a posteriori, les conditions d'un théâtre difficile (2), sur lesquels sont venues aussi se greffer des rivalités ou tout au moins, de fortes inimitiés entre officiers français.
C'est donc vraisemblablement à un moment difficile auquel l'armée de terre doit se préparer. Alors que cette même armée de terre est actuellement en train de quitter la Côte d'Ivoire, et qu'officiellement, le mot d'ordre est à la réconciliation.
(1) On ignore encore les noms des trois autres militaires.
(2) entre autres, pour ne pas évoquer les sujets typiquement militaires (Bouaké), des coupeurs de routes effectuaient les pires exactions sur la population locale, notamment féminine.