Souvent valorisée, la féminisation peut aussi "poser question" comme le reconnaît le médecin-général Gérard Nédellec, directeur central du service de santé des armées (DCSSA) devant les députés. On le sait, le SSA est très féminisé, dépassant de très loin la meilleure des armées en la matière -l'armée de l'Air- : 20% des médecins sont des femmes (50% des entrants à l'école le sont aussi), le taux passant à 69% chez les infirmiers.
On l'a vu, en première ligne (lire le post suivant), ceci n'est pas sans poser de problèmes dans un pays musulman comme en Afghanistan (1), particulièrement au sein des OMLT, qui campent dans les mêmes COP que les Afghans, dans un confort pour le moins rustique, comme ce blog l'a déjà expliqué...
La question, voire les questions, tient cependant dans les statistiques livrées par le DCSSA. Les femmes effectuent en moyenne une carrière plus courte de deux ans, et surtout, partent plus de deux fois moins souvent en opex, affirme cette source, du fait de raisons "physiologiques", explique-t-on.
Ce blog avait déjà expliqué que les opex avaient parfois du mal à trouver suffisamment de médecins (problème qui ne se limite pas forcément au sexe de ces derniers). Apparemment, les contraintes liées aux OMLT ont également créé des tensions sur les postes d'infirmiers.
Le DCSSA conclut sur ce point en expliquant que l'inspecteur général du SSA va "prochainement" rendre une étude sur la féminisation du service.
(1) cela ne pose pas toujours problème, cependant, lors des MEDCAP (consultations médicales opérées hors des FOB) ou des consultations opérées dans les postes médicaux des FOB, où oeuvrent, très souvent, des personnels féminins, ce que les patients Afghans ne trouvent rien à redire.