Deux avions français vont apporter du fret humanitaire et des personnels spécialisés à Haïti. Un avion doit décoller de la Martinique vers 14 heures (heure de Paris) avec deux pelotons de gendarmerie mobile d'Antibes, soit 36 hommes, ainsi que 60 sapeurs-pompiers, issus des SDIS de Martinique et de Guadeloupe.
Un gros porteur doit décoller de Paris après un premier départ de Marseille, avec 120 spécialistes de la Sécurité civile (dont des équipes cynophiles) et des équipes médicales.
Un peloton d'intervention de la garde républicaine et quatre personnels issus de l'état-major projetable de la force de gendarmerie mobile d'Ile-de-France (FGMI), dont deux spécialistes en transmissions, prendront aussi place à bord.
Dans les 1.200 Français présents en Haïti figurent 25 gendarmes (4 officiers, 21 sous-officiers) déployés au titre de l'ONU (Minustah), et deux autres personnels des armées. 6 autres gendarmes sont eux rattachés à l'ambassade.
Ponctuellement, la police française effectue des missions de formation en Haïti : on ignore encore si c'est le cas actuellement.
Les armées devraient contribuer aux moyens d'assistance à Haïti : cela peut être le cas en matière d'aéromobilité, comme nous le signalions tôt ce matin, avec des Casa ou des Puma. Ces derniers peuvent transporter sous élingue des groupes électrogènes, du fret humanitaire, et injecter des équipes dans des zones reculées, tout en procédant à des évacuations de blessés.
On imagine aussi facilement que des équipes du service de santé des armées (SSA) pourraient, de la même façon, être mises à profit. La Défense est actuellement en train de plancher sur ce que sera sa contribution.
A l'intérieur, on l'a vu, les pompiers civils et les unités de la Sécurité civile ont vite répondu présents, tout comme la gendarmerie. En particulier, son unité d'identification des victimes de catastrophes (UIVC), dont les capacités avaient été mises à profit sur le tsunami ou des catastrophes aériennes, plus largement l'institut de recherches criminelles de la gendarmerie (IRCGN) peut aussi s'avérer précieuse.
(actualisation de 14 heures)
Post scriptum de 23h58 : au total, le ministère de l'Intérieur déployait 70 de ses personnels avant le tremblement de terre, policiers (39) et gendarmes (31), essentiellement affectés à la Minustah.