Toute forme de suspense est en train de s'évanouir sur les renforts qui seront proposés à Londres. Seule la France maintient le doute sur le niveau d'effectifs qu'elle va consacrer, après que le président a annoncé, hier, sa préférence (connue) pour des formateurs et des spécialistes du génie civil.
Ce ne seront pas en tout cas les 1.500 militaires qu'Obama attendait, c'est évident. Et notamment, pas le GTIA (hypothèse minimale) attendu par certains.
On manque sans doute un rendez-vous, celui de la provincial reconstruction team (PRT). Alors même que la France n'arrête pas de dire sa préférence pour l'action civilo-militaire (ACM), et notamment la main supply road (MSR), qui traverse Surobi et Kapisa. Le principe de la PRT, que peu défendent (et connaissent) chez nous est un effectif mixte militaire et civil, faisant appel à des spécialistes du... génie civil, des infrastructures, du droit, de la gestion publique.
L'Allemagne, les Etats-Unis ont été les pionniers dans ce domaine, qui donne les conditions de leur reconstruction aux afghans, mais au niveau local. C'est donc une façon d'injecter de l'argent au niveau local, donc d'éviter la case "corruption" à Kaboul.
Comme nous, les Allemands ne savent pas trop combien de militaires ils vont envoyer. 500 ? 2.000 ? Le yo-yo remplit les gazettes d'outre-Rhin.
Plus précis, les Roumains, qui ont annoncé augmenter leur présence de 600 militaires, passant à 1.800 hommes sur place. Les Espagnols vont également atteindre ce niveau (1.579) avec 500 soldats de plus, notamment à travers deux nouvelles OMLT.