Depuis le mois d'octobre dernier, un groupe de travail interarmées planche sur le renouvellement du VLRA, véhicule mythique qui a contribué à allonger les pattes de nos forces spéciales, particulièrement les Patsas du 1er RPIMa. C'est la brigade des forces spéciales terre (BFST) qui dirige ce groupe de travail, pour ne pas dire, le débat de fond, qui anime la communauté des utilisateurs, qui ne sont d'ailleurs pas tous des FS.
Une des difficultés étant évidemment de ne pas verser dans l'effet de mode autour de l'Afghanistan. Ce théâtre pose clairement la logique de la protection contre les IED, mais c'est une guerre, et pas forcément toutes les guerres que les FS, et les autres, auront à mener demain. La deuxième difficulté arrive juste derrière, et c'est évidemment la logique budgétaire. Pour cette raison, on ne devrait pas voir, cette fois-ci, le schisme qu'on avait connu sur le VPS, BFST et CPA10 prenant du Panhard, tandis que la marine optait pour du Rover.
Les quantités en jeu (plusieurs dizaines), qui ne sont pas encore clairement encrées, ne constituent pas forcément l'enjeu du secteur terrestre français. Même si, évidemment, la raréfaction des contrats, dans ce domaine, promet une lutte acharnée.
Le + du Mamouth :
En obtenant le pilotage du groupe de travail (même si c'est finalement assez logique, et même si cela n'est qu'un GT), la BFST confirme sa prévalence dans la définitition des matériels destinés aux opérations spéciales, comme cela c'était déjà vu sur le VPS, par exemple. Ceci, alors même que ses capacités d'expérimentation, et son "stampel" apparaissent par ailleurs de plus en plus appréciés, y compris pour des produits destinés aux forces conventionnelles.