Il y aura plus de 4.000 militaires Français dans la zone afghane en 2010 : c'est désormais une certitude. La question restant de savoir si ce sera beaucoup plus que 4.000 ou un tout petit peu plus que 4.000. Et cette question est en fait déjà tranchée, sous la forme d'hypothèses.
Il y a aujourd'hui 3.750 militaires des trois armées, des essences (ne les oublions pas) et du service de santé des armées (ne loues oublions pas non plus). Auxquels s'ajoutent près de 170 gendarmes.
La scénographie veut que la décision soit livrée à Londres, mais parce que vraisemblablement, jusqu'au dernier moment, la France va négocier ferme ses conditions. Rappelons qu'à deux reprises (Bucarest en 2008 et Strasbourg en 2009), par exemple, on attendait un renvoi massif des forces spéciales, qui n'est jamais venu.
D'ores et déjà, commme ce blog l'a indiqué, la présence a été en fait renforcée en plusieurs étapes, même si, et cela est une petite révolution, ces unités n'effectuent pas de missions qualifiables -en permanence en tout cas- de "spéciales". La vérité exigerait d'importantes digressions et me rapporterait d'incommensurables soucis, tout en gênant l'action de ces gens. Pour une fois, on fera l'impasse.
Aujourd'hui, dans les diverses actions possibles, figurent un nouveau renforcement de ce "plot- spécial-qui-ne-l'est-pas", une injection d'OMLT et de POMLT supplémentaires, voire, et certains ne l'écartent pas, d'un troisième GTIA (soit 700 militaires d'un coup). A la marge, on peut aussi renforcer l'aéromobilité d'un ou deux Cougar supplémentaires, mais ce n'est pas la bonne année pour cela, puisque la flotte est obérée par une lourde opération de rétrofit.
Le problème un peu le même pour les Tigre, dont seulement six exemplaires, aujourd'hui (et bientôt deux de plus) sont capable d'opérer en Afghanistan : trois de ces engins sont déjà sur place.
A ne pas exclure, totalement, l'envoi d'un GTIA constitué, étudié dans un autre post, aujourd'hui.
Et ce, d'autant plus que les Américains vont libérer des FOB en RC-East, où est déjà installée la brigade La Fayette. Ce n'est pas forcément dans l'air du temps, puisqu'on parle d'Afghanisation (ce qui privilégie plutôt l'option POMLT et OMLT. Mais dans le cadre du renforcement du lien atlantiste, rien n'est exclu, a priori.
Le porte-parole du CEMAT expliquait jeudi que les déploiements de l'armée de Terre étaient actuellement très en deça de ce qu'elle était en mesure de fournir. L'occasion, quelle que soit l'option finalement retenue, de le vérifier.