Le capitaine français blessé en Alassay ce matin est "toujours vivant", même si son "pronostic vital est engagé", si l'on en croit le dernier bilan effectué avec l'EMA, il y a quelques minutes. Plusieurs communiqués de l'IJC entretenaient une certaine confusion, laissant même accroire le contraire, cette mise au point n'est pas inutile. Ce capitaine de la 1ère brigade mécanisée (BM) est le mentor du kandak 32, engagé ce matin dans une patrouille, comprenant huit Français, vers le village d'Alassay. Français et Afghans ont quitté le COP Sherkut, un des trois édifiés en 2009 dans la vallée, vers le village, et ont débarqué à quelques centaines de mètres de leurs véhicules. C'est alors que la patrouille a été prise à partie à l'arme légère, vers 10 heures, sur les lisières du village, et non dans le village-même, comme le laissait entendre les premiers rapports. Un sergent-chef, infirmier, qui faisait partie de la patrouille de l'ANA, a été tué. Aucun afghan n'a été touché.
"L'affrontement a duré une heure" détaille l'EMA, à Paris, ce qui a justifié l'activiation des QRF (quick reaction forces), et la mise en oeuvre d'un appui aérien. Ce sont des F-16 qui sont entré en action, sans qu'on ait un bilan précis de leur engagement. "Des SDTI" (drones, NDLR) ont également été engagés, ce qui est plutôt rare aussi au nord, en Kapisa, en général couverte par les Harfang français et Predator/Reaper américains.
C'est une Medevac américaine décollée de Bagram qui a extrait les deux militaires français vers le rôle 3 installé sur la même base.
Le + du Mamouth :
Si l'on en croit l'ISAF Joint Command (IJC), ce sont six soldats de la coalition qui ont été tués aujourd'hui, portant à quinze le nombre de morts, en onze jours seulement.
NDLR : on connaît depuis peu l'identité de l'infirmier, il s'agit du SCH Mathieu T., âgé de 27 ans.