A peine réélu, Hamid Karzaï ne s'attendait sans doute pas à se faire tancer par l'amiral Mike Mullen, qui est l'équivalent américain de notre CEMA. Sans prendre la moindre pincette, l'amiral a pointé du doigt la quasi-absence de résultats (ou d'efforts?) du leader affghan en matière de lutte contre la corruption. "C'est vraiment trop endémique" et il faut "prendre des mesure pour éliminer cette corruption" a t-il dit au National Press Club, à Washington, aujourd'hui.
Dans un louable souci de pédagogie, il a alors détaillé le type de mesures que les Etats-Unis s'attendent à observer : "cela veut dire que vous devez poursuivre les corrupteurs, les arrêter et les condamner". Ceci, à Kaboul, mais aussi dans le pays tout entier.
"Si nous n'avons pas cette légitimité et cette gouvernance, alors toutes les troupes du monde n'y pouront rien" a lancé l'amiral Mullen.
On n'avait pas entendu jusque là des mots officiels aussi durs. La France, pour sa part, a félicité Hamid Karzaï pour sa réélection.