Ils ne sont que 14, et il en faudrait idéalement quatre à cinq fois plus. Les réservistes font défaut, au CENTAC de Mailly, sans doute du fait de la situation géographique un peu excentrée par rapport aux plus proches villes (Troyes, Reims, Chalons). Et tout simplement, d’une méconnaissance des possibilités offertes par le centre. C’est, en fait, un des rares endroits en France où l’entraînement au combat, la guerre simulée, ne s'arrête jamais : ce que recherchent nombre de réservistes.
Deux types de postes principaux sont éligibles aux militaires du rang réservistes : assistant des Observateurs arbitres contrôleurs ou OAC –qui comptent les points, et observent les combats- et membre de la FORAD –force adverse-. LA FORAD tend les embuscades, harcèle les partants pour l’Afghanistan et le Liban, ceux qui viennent terminer leur MCP (mise en condition avant projection) à une guerre, mais aussi ceux qui viennent se préparer à la guerre, dans le cadre de leur formation continue.
Avec 1.800 simulateurs (ALI, Milan, chars) de tous types et un large spectre d’effecteurs, les « munitions » ne manquent en plus jamais aux FORAD… Un simple AT4CS peut ainsi tirer près d'une centaine de "coups".
Le + du Mamouth :
Le chef de corps du CENTAC n’a pas hésité à faire appel à la presse gratuite pour diffuser des annonces demandant des réservistes. C’est que le besoin urge : la MCP du 2e REP, venu avec trois compagnies de combat a dû être aménagée, faute d’un nombre suffisant de FORADistes. Actuellement, le CENTAC occupe deux compagnies FORAD, soit 200 hommes et femmes.
Notre photo : une FORAD pose avec son AT4CS, jeudi dernier, lors de la visite d'Hervé Morin. (crédit JMT)