samedi 28 novembre 2009

Le SSA va piquer les Français

Le service de santé des armées (SSA) va être engagé dans la vaccination contre le H1N1, apprend-on ce midi par un communiqué conjoint des deux ministères (Intérieur et Santé), sans plus de détails. Les bugs à répétition enregistrés depuis le début de la campagne (insuffisance de bras pour piqûer, notamment), et le coup de poing sur la table présidentiel, hier, ont finalement amené à ce recours prévu dès le départ, mais qui devait normalement constituer une sorte de réserve.
Dès le départ, le SSA devait contribuer à accueillir les malades, via son dispositif hosipitalier, tout en fabriquant, des remèdes, dans son unité d'Orléans. On ignore encore combien de personnels seront engagés, et si leur action sera limitée aux grandes villes dans lesquels on trouve des hôpitaux militaires. Potentiellement, c'est toute la chaîne santé qui pourrait être concernée, des médecins opérant dans les bases et régiments. Ce qui, grâce à un harmonieux schémà territorial, pourrait permettre de mailler pas mal de territoires.
Seule limite, psychologique : bien des Français restent encore circonspects pour se faire vacciner par un médecin qui n'est pas leur généraliste, le seront-ils moins avec un médecin militaire, pas forcément aguerri à jouer de la seringue ?

Le + du Mamouth :
Dès le départ, le ministère a été plutôt réticent à évoquer le nombre de cas... dans ses propres rangs, invoquant le droit de ses personnels à ne pas se faire comptabiliser comme H1N1. On sait que le propre siège de la DGA, à Bagneux, a figuré parmi les premiers concernés, à la rentrée, mais que la presse quotidienne régionale a aussi décélé des cas sur une base nucléaire, à Luxueil, et dans un régiment de l'armée de Terre. Faute de communication sur le sujet, on ignore aujourd'hui combien de personnels ont été concernés, et si cela a compromis, ou pas, certaines activités opérationnelles. Pour le coup, le PACDG vient lui aussi de connaître "quelques cas" comme le confirmait le pacha, jeudi. En fait, il s'agirait de plusieurs dizaines, selon nos sources.

Post-Scriptum
Un internaute particulièrement qualifié me fait remarquer que les médecins et infirmiers militaires ne devraient pas avoir de mal à manier la seringue, puisqu'ils le font déjà pour les militaires, qui doivent, hors contexte H1N1, avoir un carnet de vaccination à jour, dans le cadre de leurs opex. Il ajoute que plusieurs services médicaux d'unités détiennent une qualification de centre de vaccination internationale, ce qui leur permet, notamment, de réaliser le vaccin de la fièvre jaune. Enfin, les futurs médecins d'unités doivent subir un stage de formation aux bonnes pratiques des vaccinations internationales, à la fin de leur cursus.

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