L'alternative fut facile à trouver : le Humvee est très répandu parmi les forces spéciales américaines, mais plus seulement. La migration du Haras semblait donc évidente, d'autant plus que ce véhicule dispose de capacités de franchissement intéressante, secteur dans lequel le Chevrolet Suburban, conçu à l'origine pour les planes pistes bitumées des aéroports, est assez vite limité. Le Humvee l'emporte aussi rapidement en matière de mobilité tous terrains.
Rappelons que le Haras a percé dans vingtaine de pays en moins de dix ans, principalement dans la version montée sur Suburban.
L'architecture d'origine n'aura pas cessé d'évoluer, et celle installée sur le Humvee est déjà "la sixième" comme me le rappelait cet après-midi un des dirigeants de la société. Pensant déjà, sans doute, à la septième.
Le + du Mamouth :
Retex de Marignane, le GIGN avait investi à la fin de la décennie précédente dans le Haras/Suburban. Même si depuis 1994, la France n'a pas connu de prise d'otages à bord d'avions, le Haras aura permis de développer de nouveaux modes opératoires dans le secteur aérien, sans exclusive, comme une Safrane l'avait découvert à ses dépens. La question du remplacement de ces véhicules finalement polyvalent restant posée, au sein du GIGN, tandis que le plan d'équipement de la FIPN (police) en véhicules spécialisés, reste, lui, encore à écrire.
Notre photo : le Haras/Humvee, et ses passerelles de progression verticale, à l'avant, et en latéral. Ce système est très modulaire et polyvalent (crédit JMT)
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