Voici le calendrier normatif de l'appel d'offres Secoia, visant à retraiter des millions d'obus contenant des produits chimiques, et datant de la première guerre mondiale. Ces munitions sont actuellement stockées dans un dépôt-ateliers des munitions spéciales (DAMS) de Suippes.
Ce DAMS hébergeait, à l'époque, les têtes et missiles nucléaires Pluton de l'armée de Terre.
Les munitions sont collectées par les démineurs de la sécurité civile.
Après la phase d'étude menée par Thales (avec Altran) et Sitrem (filiale de Véolia), le ministère de la Défense avait décidé, en novembre 2008, de ne pas poursuivre avec cette équipe la construction et l'exploitation de l'usine de retraitement. L'offre ayant été jugée "surdimensionnée" et trop coûteuse.
Les industriels avaient donc été consultés en mai 2009, et l'avis public à la concurrence avait été déposé le 18 juin suivant.
Les premières candidatures ont été enregistrées le 15 septembre dernier, et le ministère de la défense doit clore la consultation à la fin du 1er trimestre 2010. Suivra une phase d'étude des dossiers jusqu'à la fin de l'année 2010, puis une notification du contrat, dans la foulée.
La première pierre serait posée en 2012, le début du retraitement ne commençant qu'en 2015. L'usine devrait pouvoir retraiter 40 tonnes par an.
L'usine pourrait être construite sur la parcelle Z, au sud du camp.
Difficulté, le camp est classé Natura 2000, avec la présence de prairies calcicoles.
Le ministère, qui se veut exemplaire en matière d'environnement, doit prendre en compte cette contrainte.
Il prendra aussi en compte l'environnement local, avec la mise en place d'engagements au titre du FRED (fonds de restrucuration de la défense) au profit de trois communes : deux dans l'Aube -Arcis sur Aube et L’Huître et une dans la Marne -Somsois (51) -. Au total, les sommes porteraient entre 0,6 et 0,8 MEUR.
Pour aller plus loin :
http://lemamouth.blogspot.com/2009/11/secoia-appel-doffres-pour-la.html
