Comme ce blog a déjà pu l'écrire, l'Afghanistan conduit l'armée à adapter sa vision d'un certain nombre de traumas psychologiques, notamment en matière de stress post traumatiques. Cette prise en compte se traduit par le "sas" par lequel passent certains personnels, au retour : les OMLT, et les marsouins du 3e RIMa, qui ont perdu cinq des leurs.
Mais les précautions passent aussi par la détection, en préventif, d'un certain nombre de problèmes : c'est le cas avec la mise en place d'officiers d'environnement humain (OEH).
La TF Altor, formée autour du 2e REP, une "troupe d'élite" n'échappe pas à la tendance, et bénéficiera de la présence des OEH, afin de pouvoir mieux détecter des signes avant-coureurs de troubles dans la troupe. Ces paras, qui appartiennent au 2e REP, ont été formés en plusieurs stages, en septembre-octobre, par le service de santé des armées (SSA) et la cellule d'intervention et de soutien psychologique de l'armée de Terre (CISPAT). C'est, en quelque sorte, le "premier rideau" en la matière, avec l'élément incontournable (le padre).
Le général Druart compte un spécialiste du domaine, dans son état-major, et la CISPAT peut être amenée à intervenir, en préventif (sur demande du commandement) ou après un évènement tragique. Ces derniers mois, elle est intervenue au moins à deux reprises en Afghanistan (en août 2008 et en septembre 2009), ainsi que vraisemblablement, en début d'année, après le crash d'un Cougar au Gabon (8 morts)