Après un reportage en Isère, le Progrès de Lyon est en mesure de répondre : le groupe interarmées des actions civilo-militaires (GIACM) envoie ses représentants prêter main-forte à l'action conventionnelle de nos armées aux quatre coins du monde.
Sans vraie surprise, c'est l'Afghanistan qui consomme le plus de monde, avec une vingtaine de personnels déployés pour six mois, loin devant le Liban (6 pax), le Tchad et le Kosovo (deux pax chacun) mais pour une durée limitée à quatre mois.
Créé en 2001, le GIACM n'emploie que 93 personnels, et près de 300 réservistes, qui constituent son coeur d'expertise.
Le + du Mamouth :
En 2005, on ne trouvait que deux personnels chargés des ACM en Afghanistan, leur nombre a donc été (subitement) multiplié par dix en l'espace de quatre ans. Comme ce blog l'a expliqué en mai, puis en octobre, la France rationalise désormais son dispositif, au sein d'une grosse section à 40 pax chargés des actions non cinétiques, dans laquelle s'inscrit l'ACM, mais aussi les actions psychologiques et l'information opérationnelle. Aujourd'hui, une partie du succès -fragile- obtenu par les Français en Afghanistan repose bien sur cette capacité peu consommatrice en effectifs (1), mais génératrice d'effets réels, dans la population. Dont, la dernière question est bien : "quand revenez-vous ?" Faute de bien savoir y répondre, la première bataille, celle de la confiance, reste difficile à gagner.
(1) ...et en argent : il est sans doute plus moral de creuser un puits que de remplir les fouilles des insurgés, même si l'effet, à court terme, est moins garanti. Par contre, c'est une garantie de ne pas voir l'aide détournée, et servir à construire de belles villas à Kaboul, ou payer de rutilants 4x4.
La piqûre de rappel :
http://lemamouth.blogspot.com/2009/05/les-acm-premiere-poste-reserve-en-opex.html
http://lemamouth.blogspot.com/2009/10/le-tiers-non-kinetique.html