Signe, sans doute, qu'on a compris que le modèle n'a plus d'avenir dans sa forme actuelle, le SGDSN réfléchit à faire évoluer le statut et le périmètre couvert par les "sociétés de services" car, quelque soit le nom qu'on leur donne (SMP est trop connoté et n'a pas de réalité, en France), l'avenir ne pourra plus se faire sans elles. Ce que certains appelaient un "talweg budgétaire" risquant en fait, de se prolonger plus longtemps que prévu.
Comme l'explique la livraison d'Air&Cosmos de la semaine, la société Vitruve vient d'envoyer une proposition non sollicitée au ministère de la Défense, pour externaliser les vols de formation des paras, à l'ETAP. La société propose également de réhabiliter les locaux, et d'élargir la population des abonnées, pour l'ouvrir à l'Europe. Au final, on pourrait facilement gagner 20 euros dans le coût de chaque saut (150 euros aujourd'hui), estime Vitruve.
Avec une armée de l'air qui n'est pas promise à forte expansion, ce type de proposition devrait se multiplier. Depuis des lustres, Apache Aviation milite pour sa part pour faire réaliser un large panel de vols par ses Hunter et L-39. Du travail "d'agressor", à celui de tractage de cibles. Jusqu'alors, l'armée de l'air avait été assez rétive, mais une fois la hache passée, on n'aura peut-être tout simplement pas le choix. La marine, plus resserrée en effectifs, n'a pas eu ces préventions, et utilise, elle, largement, comme la DGA, les services de la société.
D'autant que ce choix n'a pas généré un début de polémique, pour fair former les pilotes d'hélicoptères à Dax, sur des machines qui appartiennent à un consortium privé.