mardi 15 juin 2010

A-t-on sauvé la tête de SACT ?

On n'évite pas, parfois, certains psychodrames, jusques et y compris dans les sommets de haut niveau. On a donc frôlé des mots un peu durs, à Bruxelles, jeudi dernier, lors de l'informelle de l'OTAN qui devait trouver des économies à réaliser pour éviter de creuser encore le déficit abyssal de l'Alliance.
Si, au final, la France, et son ministre de la Défense voient leur avant-gardisme et leurs demandes de réduction de voilure confortées (1), tout n'est pas forcément réglé. Car il va falloir trouver la façon de rejoindre l'objectif de diminution (évidemment c'est là que ça coince) : soit réduire de façon "homothétique" les trois JFC, soit éliminer l'un des trois.
La majorité semble plutôt se rallier à cette dernière idée. Le ministre de la Défense portugais semble l'avoir pris pour lui (Lisbonne accueille un des trois JFC), et Robert Gates, quant à lui, a émis l'idée de mettre SACT -commandé par un français- dans la liste des commandements à supprimer.
Le Français Hervé Morin a dû, donc, à son tour protester pour sortir cette vilaine idée des débats.
Rien n'est donc réglé, et encore plus quand on sait que le prochain sommet de l'OTAN est prévu à... Lisbonne.


(1) la France défendait une réduction à 7.500 de la structure militaire, finalement, la hache devrait s'arrêter à 8.000 personnels en poste. Actuellement, les effectifs inscrits à l'OTAN porteraient sur 13.000 postes, mais seulement 11 à 11.500 auraient, en fait, un titulaire.

Post scriptum : comme pour démontrer que la population reste très divisée sur les mérites de l'OTAN, notre petit sondage de la semaine dernière s'est achevée sur une victoire du oui (oui, la France a tiré bénéfice de son retour dans l'OTAN), mais une victoires à six voix près (476 contre 470...)