Ce n'est pas un marin, mais un missile naval qui fait la une de Cols Bleus, daté du 26 juin. Sur six pages, le magazine de la marine popularise le missile de croisière naval -le Scalp naval-, "l'économie de moyens" qu'il représente -une capacité utile par les temps annoncés de disette budgétaire-. Mais il confirme aussi, évidence qui n'avait pourtant jamais été écrite, que les 15 plateformes prévues pour porter les MdCN (6 SNA et 9 FREMM) disposeront en permanence d'exemplaires de l'engin, quand elles seront à la mer : ce que le rédacteur de l'article appelle un "stock minimum" (1). Le même ajoute que "le nombre de munitions embarquées découlera d'un choix opérationnel, fonction de la mission prioritaire ordonnée".
Chaque FREMM pourra embarquer jusqu'à 18 munitions, le chiffre n'étant pas donné pour les SNA. Cependant, pas besoin d'avoir fait de longues études en mathématiques pour comprendre qu'il ne faudra pas que toutes les FREMM et les SNA sortent en même temps, puisque seulement 250 MdCN ont été commandés, dont 50 à capacité submersible (avec capsule à changement de milieu). Le tir à l'entraînement d'un MdCN constituera donc un évènement qu'il ne faudra pas manquer. 250 missiles, c'est peu, si l'on considère que 2.000 missiles de croisière ont été tiré depuis 1991, et par dux fois, grâce à Saddam Hussein.
L'arrivée de ces MdCN à bord des bâtiments de la Royale posera d'évidentes et d'intéressantes questions de sécurité, pour une arme tactique, dont la portée, la précision et l'effet en font une arme stratégique à plus d'un titre.
(1) comme on le sait, on laisse traditionnellement planer le doute sur les armes que l'on emporte à bord de nos bâtiments, particulièrement, pour le PACDG, pour l'arme nucléaire.