Après avoir été les parents pauvres des plans média de la communication française, les OMLT vont arriver sous les feux de la rampe, dans les semaines à venir, via une série de reportages déjà planifiés. Jusqu’alors isolés, reclus dans des postes au confort plus que précaire (ce qui a peu changé), et très engagés en opérations, les OMLT étaient, pour ces motifs, quasi-systématiquement écartés des chemins déjà très bordés offerts aux journalistes.
Les GTIA, et la guerre de plus en plus violente qu'ils mènent, un thème peu porteur par les temps qui courent, vont donc être prudemment relégués au second plan. On l'a vu, une simple MEDCAP peut dégénérer en bataille rangée.
L'urgence de com du moment est bien, en fait, de répandre ce message que l’armée afghane est mature, et que si elle l’est, c’est aux « soldats non combattants » -les OMLT en bon français- qu’elle le doit. Un "pitch" facile à comprendre, par tout à chacun.
C’est aussi, en fait, préparer l’opinion à un retrait progressif d’Afghanistan qui s’annonce clairement, comme ce blog l’a déjà expliqué, avec, en première vue, une réduction de voilure en Surobi. Précisément là où la 3e brigade ANA doit s’installer, d’ici la fin de l’année, en relocalisant son PC à Naghlu…
Rappelons que les OMLT français ont perdu neuf des leurs, soient 20% du total des morts afghans, depuis 2007.