L'armée de l'Air prononcera la mise en service opérationnelle (MSO) du couple ASMP-A/Rafale, le 1er juillet prochain, à Saint-Dizier. Ce missile de nouvelle génération avait déjà été mis en service sur Mirage 2000 NK3, au sein du 3.4 "Limousin", mais sans publicité aucune. Jusqu'au dernier moment, la nouvelle avait d'ailleurs été gardée secrète (1).
C'est d'ailleurs cette posture que conserve la marine, qui pour sa part, a encore redit ce matin son intention de ne pas communiquer sur sa force aéronavale nucléaire (FANu).
Le déploiement de l'ASMP-A était rendu possible par le grand carénage du PACDG, mais était impossible, jusqu'à ce que l'aéronavale ne perçoive ses Rafale F3. Lors d'une visite d'Hervé Morin, le pacha du PACDG avait évoqué le maintien d'une capacité de mise en oeuvre, pendant cette période transitoire.
L'armée de l'air, quant à elle, conserve une posture mixte, dans l'immédiat : deux appareils différents (Rafale F3, Mirage 2000 NK3), deux armes différentes (ASMP-A et ASMP) et trois escadrons (2). Bientôt deux : "Gascogne" à Saint Dizier et La Fayette, à Istres. Les mauvaises langues disent même, "un" , pour ceux qui voient encore un avenir à cet outil pourtant rodé, fonctionnant sans interruption depuis 1964.
Comme pour confirmer ces menaces, l'escadron 3.4 "Limousin" a reçu la visite de plusieurs inspections, ces derniers mois. Et comme dit le proverbe, "quand on veut tuer son chien..."
(1) La posture change donc notablement, avec la qualification, en parallèle, du 1.91 "Gascogne" de Saint-Dizier, sur Rafale.
(2) donc près de 70 aéronefs, dont l'essentiel sont mono-missions.