Le (premier) train d'économies devrait être détaillé mercredi, en conseil des ministres. Entre autres, les budgets de communication des ministères devraient perdre, en moyenne, 20% de leur épaisseur. Un besoin qui remet sur le devant de la scène l'originalité que représente le ministère de la Défense, avec pas moins de quatre revues principales, financées partiellement par les publicités insérées... par les fournisseurs du ministère, son millier d'effectifs inscrits dans le registre communication (mais personne ne sait en fait précisément le quantifier...), soit l'équivalent d'un régiment, et ses guerres intestines quasi-permanentes, pour savoir qui doit faire quoi.
L'Afghanistan, absorberait, à lui seul, un trentième de ce volume d'effectifs (1), pour, chacun l'aura observé, une très faible visibilité de cet engagement opérationnel dans les médias français. Preuve, s'il en était, le nom de brigade La Fayette n'est toujours pas connu par le Français moyen.
L'un des solutions les plus évidentes, pour muscler le dispositif, consisterait à précipiter la logique du Balardgone, pour les services parisiens : un travail en plateau, un accroissement de polyvalence et à l'heure d'internet, le recours au numérique, plutôt que de raser des forêts entières pour imprimer des revues de communication.
Sur le terrain, transformer des officiers de presse ayant déjà bien vécu une première vie militaire peut s'avérer également bien utile, pour parler correctement des unités qu'ils représentent. Et pour bien comprendre les besoins des journalistes (2).
Actuellement, la DICOD et les trois Sirpa représentent à eux seuls un peu moins de 400 personnes.
(1) et encore, semble-t-il, les volontaires sont difficiles à trouver.
(2) ce profil de com en deuxième carrière est actuellement valorisé.