Les GCP paient un lourd tribut en Afghanistan. L'un d'eux a été tué ce lundi, et trois autres blessés, dont un grièvement, le même jour, par balles. Il y a quelques semaines, un autre GCP du 2e REP avait été sérieusement touché, à la poitrine, malgré son gilet-pareballes. Il est désormais hors de danger, et se remet de ses blessures.
Le GCP de la TF Altor, pourtant renforcé en effectif, a donc perdu quatre hommes en l'espace de quelques semaines seulement, ce qui témoigne de la très forte exposition de ces hommes multi-qualifiés, souvent mal connus dans le paysage des unités, et produits d'un sélection implacable.
L'utilisation des GCP, en Afghanistan, n'aura pas toujours été très adaptée à ce que sont ces hommes. Tour à tour, ils auront armé des DIO, les OMLT -la première, en 2007, est alignée par des GCP : l'un deux, l'adjudant-chef Pascal Correia y laisse la vie- pour finir par agir dans leur spécialité, au sein de la TF Chimère puis de la TF Altor.
On l'a déjà oublié, ce sont aussi des GCP, ceux du 3e RPIMa, qui avaient ouvert la voie au saut historique sur Birao, de 57 parachutistes, pour aller porter secours à un autre GCP, celui du 17e RGP, assiégé dans un poste isolé de Centrafrique. Le même GCP du 3e RPIMa participera, encore plus discrètement, aux opérations dans N'Djamena, en févier-mars 2008. C'est le même GCP, enfin, qui sera exposé et meurtri par la fusillade de Carcassonne, qui voit 17 civils blessés lors d'une journée portes ouvertes. Le GCP3 est alors purement et simplement dissous.