Un milliards d'euros d'économies dans le budget de la défense pourrait coûter à l'industrie de défense française entre 9 et 10.000 emplois. Cinq fois plus d'économies représenteraient donc, selon cette règle, une saignée dans l'industrie de défense française, et frapperait de plein fouet les PME. Car on voit mal comment on pourrait très rapidement générer de nouvelles économies dans les effectifs des armées : c'est donc, plus personne n'est dupe, l'équipement qui va trinquer. Ce blog a déjà expliqué comment le programme de rétrofit des Mirage 2000D ou d'achat de MRTT n'étaient pas au meilleur de leur forme.
Peut-être déjà trop tard pour freiner la hache, Jean-Paul Herteman, PDG de Safran, mais aussi président du GIFAS (groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales), et président du CIDEF (conseil des industries de défense françaises) sera demain après-midi au Sénat, pour plaider pour ses différentes chapelles. Les présidents du GICAN et du GICAT seront également présents.
Le compte à rebours des coupes budgétaires s'achèvera mercredi matin, avec la présentation, en conseil des ministres, des niveaux d'économies demandés aux ministères. Suivront les débats d'orientation budgétaire, à l'assemblée nationale (le 6 juillet) et au Sénat (le 8).
Sauf manoeuvre(s) préparatoire(s), c'est aussi là que les élus, qui votent traditionnellement le budget, pourrait bien s'exprimer un ton au-dessus du niveau habituel.