Un jeu de taquin se déroule actuellement outremer entre les différentes armées, mais aussi entre la Défense et l’Intérieur. Traduction, en Océanie, c’est la marine qui reprend en 2011 le plot SAR de l’armée de l’Air en Polynésie (un Super Puma, un Fennec) avec un détachement de la flottille 35F (à deux Dauphin). A l’été 2011, l’actuelle base aéronavale de Tontouta devient quant à elle une base aérienne (reste à trouver un numéro…). La seule certitude qu’on a sur les moyens aériens qu’elle regroupera à cette époque portent, paradoxalement sur l’aéronavale, les deux Gardian (flottille 25F) sont déployés sur place. Car côté armée de l’Air, les quatre Puma sont à la peine –régulièrement 50% sont hors d’état de vol- (1). En l’état actuel des choses, la gendarmerie augmenterait sa présence dans l’île avec des EC145, pour reprendre la mission de la Défense. Une mutation décrite dans la réforme de la carte militaire et le Livre Blanc.
Côté avions, trois Casa peuvent aussi sembler beaucoup, alors que ce n’est plus un scoop qu’il faut compenser les retards de l’A400M avec du Casa, et qu’il y a peu de sous pour en racheter. Rapatrier en métropole des avions ponctionnés sur les plots outremer (Antilles et Océanie) semble une solution évidente et facile à mettre en œuvre. Même après l’usage des trois Casa de l’ETOM Antilles dans Séisme 2010.
(1) Le même mal semble frapper à l’autre bout du globe, en Guyane.
Pour aller plus loin, sur ce blog :
http://lemamouth.blogspot.com/2010/02/tontouta-passe-larmee-de-lair.html
