Les dotations en études amont (EA) de l'armée de terre dégringolent de 24% en 2010 contre 7% pour la moyenne des EA. Entre 2010 et 2014, la baisse est contenue à 11%, contre 4% en moyenne. Difficile, dès lors, pour un militaire de l'armée de terre de penser appartenir au coeur des préoccupations budgétaires. Et d'imaginer que son avenir, préparé par les EA d'aujourd'hui, sera totalement radieux.
L'armée de terre n'attire à elle que 10% du total des EA en 2010, et 13% sur la période 2010-2014. Evidemment, cette cascade de chiffres a aussi quelques conséquences quand même.
Plusieurs sujets, sans doute pas trop critiques pour des opérations, passent ainsi à l'as. La protection active pour blindés, tout comme la robotique terrestre. Troublant, puisque ces secteurs avaient été mis en avant par la DGA comme des systèmes essentiels.
D'autres composants utiles, comme l'imagerie active sur viseur hélicoptères, sont seulement décalés, comme d'autres études optroniques.
Des secteurs, pour le coup prioritaires, survivent aux restrictions : il s'agit de localisation GSM et de détection de l'enfouissement, ainsi que de fusion de données appliquées à la protection des camps. On voit à peu près à quoi ces investissements pourraient servir.