Laurent-Collet Billon, DGA, et Quentin Davies, secrétaire d'Etat à la défense (équipement) britannique, ont signé hier un protocole d'accord bilatéral permettant une coopération étroite en matière d'urgences opérations. La Grande-Bretagne a injecté des milliards de livres en matière d'UO ces dernières années, là où la France est restée à un niveau nettement plus mesuré, même si les dépenses ont brutalement décollé, ces deux dernières années.
Cinq scénarios de coopérations ont été échafaudés, si l'on en croit la DGA, couvrant la "passation de contrats en commun à la vente d'Etat à Etat, en passant par l'aménagement de contrats existants pour inclure les besoins du partenaire".
Ce protocole est actif pour cinq ans renouvelable.
Le + du Mamouth :
Le DGA avait déjà évoqué cette possibilité, en présentant les résultats 2008, puis encore la semaine dernière, en présentant ses résultats 2009. En tout état de cause, elle concrétise le retour d'un axe franco-britannique éteint depuis longtemps. Pour beaucoup, ces liens retissés entre les deux premiers budgets de Défense européens- s'expliquent autant par des problématiques communes (fortes réductions de format), particulièrement en ce qui concernent les armées de l'Air, que des engagements sur le même théâtre afghan. Mais aussi et surtout par les déceptions générées par les programmes franco-allemands, ou portés industriellement par EADS, en matière de drones, notamment. Pour cette raison précise, il ne faut pas exclure une surprise en la matière, lors du prochain comité ministériel d'investissement (CMI) consacré au sujet, que certains attendent en avril. Car les Britanniques ont déjà fait passer les messages, fermes, aux Français : pas question de collaborer, en matière de drones comme sur d'autres sujets, avec les Allemands...