Le missile de moyenne portée (MMP) destiné aux GTIA afghans n'a pas été classé formellement en "urgence opération", même s'il demeure un "besoin urgent". La DGA a marché sur un fil, aujourd'hui, pour expliquer la non-commande, jusqu'à maintenant, du MMP. Toute forme de suspense avait disparu dès l'été, dès que la victoire du Javelin n'avait plus fait le moindre doute.
La nécessité d'un appel d'offres -sur laquelle Laurent Collet-Billon a conclu sur un très discret mais audible "peut-être"- n'est plus évidente. Sans doute parce que d'autres canaux existent, parmi lesquels commander via la procédure des foreign military sales (FMS). On estime ainsi que le recours à ce procédé serait tout à fait légal -il a déjà servi- même si théoriquement, il peut être attaqué. Rafael a déjà affirmé être beaucoup plus compétitif sur les prix, et être capable de livrer rapidement.
Peut-être pas assez vite, cependant, que la filière FMS, qui pourrait livrer ses 76 postes de tir, et quelques centaines de missiles en l'espace de quelques semaines. Et peut-être, même, en 2010.