Prenant appui sur les excellents résultats générés par l'expérimentation HEAT au sein de la TF Tigre (1), la brigade La Fayette, armée en partie par la 27e BIM, va promouvoir l'action "non kinétique" (2) : du militaire, mais sans balles et sans canons, pour "comprendre et gagner les coeurs". Dans cette veine, on trouve trois ressorts : les opérations psychologiques (PSYOPS), l'information opérationnelle (INFOPS) et les actions civilo-militaires (CIMIC). Autant de composantes déjà en partie déployées en Afghanistan : c'est la Com' qui est actuellement la plus outillée, avec au moins sept communicants à Kaboul. Les CIMIC ont moins d'effectif, ce qui est un frein manifeste au développement de notre bonne image, et au développement tout court.
Pour avoir pu observer l'une de ces actions, la première remarque des afghans est de connaître... la date du prochain passage. Et sans même rentrer dans le débat de savoir s'il est vraiment opportun de la leur donner -cf Uzbeen- l'absence de retour sous délai bref pose manifestement problème.
Même si certains les rédecouvrent, les PSYOPS n'ont en fait jamais vraiment quitté la scène, mais elles sont remises au goût du jour et formalisées. Apanage des opérations spéciales dans les années 90, elles ont officiellement réintégré le giron conventionnel, avec la mise sur pied d'une structure idoine, à Lille.
Les ACM, elles, on le sait, nichent à Lyon, avec un groupement interarmées qui fait appel, entre autres, à des réservistes.
Ce secteur "non kinétique" mobilisera l'équivalent du tiers de l'état-major de la brigade La Fayette. Pour cette raison, il ne sera armé que de personnel de l'armée de Terre.
(1) popularisés dans RAIDS n°279.
(2) dans la refonte récente de son CAOC, l'armée de l'Air a intégré cette dimension non kinétique, ce qu'elle ne faisait pas avant.
Voilà ce qu'on pouvait lire dès le 6 août sur ce blog :
http://lemamouth.blogspot.com/2009/08/les-psyops-francaises-se-renforcent-en.html