Les actions civilo-militaires consommeraient actuellement la moitié des engagements de réservistes en opérations extérieures. 40 réservistes sont actuellement déployés sur les théâtres extérieurs dont 15 en RCI (parmi lesquels un chef de bataillon posté comme assistant militaire du général COMFOR Licorne), 11 en Afghanistan (7 au titre de Pamir, 3 au titre d’Héraclès et un pour Epidote), 5 au Liban (dont un lieutenant-colonel chef de la cellule environnement humain), 5 au Kosovo (dont un sergent chef de groupement proterre), 3 au Tchad et un en RCA (Boali).
Parmi les 11 onze « afghans », on trouve notamment deux ACM, un lieutenant et un adjudant-chef. Un jeune sous-officier est également inséré comme G2 counter intelligence (CI ou contre ingérance) à l’état-major du RC-C. Ce cas est symptomatique de la réactivité que peut afficher le système puisqu’il n’a été activé qu’en trois mois –ce qui serait un délai assez court- par son régiment, issu du génie. Un capitaine opère également à l'Etat-major de la Task Force Tigre, armée par la 27e BIM. C'est le seul réserviste du GTIA : la Task force précédente, Chimère, en avait emporté sept dans ses malles.
Au total, 480 réservistes ont été engagés en opex en 2008, pour une durée minimale de 4 mois. La ventilation reste majoritairement axée entre l’armée de Terre (67%) et le service de santé des armées (20%).
Le système a été huilé en janvier par la simplification des démarches nécessaires pour ces réservistes atypiques, qui nécessitent par nature 150, voire 210 jours de réserve (mise en conditions comprise). Désormais, ce n’est plus le ministre qui accorde la dérogation, mais le chef d’état-major des armées (CEMA), qui sait ce qu’il envoie. Ce qui est sensé limiter les abus, qui comme dans tout système, font aussi partie des chiffres.