-en direct de l'Assemblée nationale-
Le député Louis Giscard d'Estaing (UMP) a dressé un tableau assez négatif, ce soir, de la communication de défense. Personne ne pourra dire que je hurle avec les loups, je suis moi-même souvent acide sur la même communication, notant ses multiples travers, sans oublier, quant il y en a, de noter ses efforts, notamment en matière de compression de ses coûts.
Le député a lancé à Hervé Morin, pendant le débat budgétaire, il y a quinze minutes que la fonction communication "est trop dispersée au sein des armées (...) Plusieurs organismes se retrouvent en situation de concurrence" a-t-il aussi pointé du doigt, demandant une "rationnalisation" de cette fonction qui, de toute façon, éclatera avec la "colocalisation" des structures, dans le futur Balardgone : pourquoi attendre ? Et ce, d'autant plus que la volonté du ministre de comprimer les coûts du soutien, et de supprimer les doublons, est évidente.
Problème : la communication est à la frontière du soutien et de l'opérationnel. Plusieurs ont bien phosphoré sur l'anticipation du mouvement Balardgone, mais ceci ne semble pas avoir passionné son monde, tant dans l'armée que dans la presse, d'ailleurs.
Le rapporteur a aussi enfoncé le clou, en constatant que malgré leur nombre, dans les revues instutionnelles du ministère, on voit peu de "retombées des travaux parlementaires". Celà même, alors que les parlementaires multiplient les travaux qui intéressent la communauté militaire, en matière d'expertise sur la dépense budgétaire. De même, aucun développement sur le rapport relatif aux opex, écrit par Louis Giscard d'Estaing et Françoise Olivier-Coupeau (dont ce blog s'était fait l'écho). "Aucun développement dans la presse institutionnelle militaire" martelle le député, pas plus pour "l'excellent rapport" Cazeneuve / Cornut-Gentille sur les restructurations de défense.
"Ces travaux méritent d'etre mieux connus et mieux valorisées a demandé Louis Giscard d'Estaing, constatant que ces travaux et les missions de terrain, notamment en opérations extérieures, sont aussi la traduction de "l'attention que le parlement" apporte à la Défense, et à ceux qui l'animent.
Le + du Mamouth :
Dans tout service, et plus encore dans cette filière, les résultats se jugent à l'aune de l'estimation du service rendu. Les députés viennent de répondre, mais la presse, première concernée, a toujours répondu en ordre dispersé. Un manque de percussion qui a sans doute concourru à maintenir un statu quo, dont la rentabilité générale, au final, demeure faible. Si l'on ne considère, évidemment, que les seuls besoins des journalistes.
L'autre + du Mamouth :
Un simple rappel, important : au dernier décompte, la communication de défense employait l'équivalent d'un gros régiment de l'armée de Terre : 1.200 hommes et femmes, même si ce nombre a été réduit, notamment dans l'armée de Terre (suppression progressive des communicants régimentaires) et à la DICOD (passage progressif de 225 à 175).
Malgré cela, on peine réellement à trouver des officiers qualifiés et volontaires pour aller, six mois durant, tenir le plot communication à Kaboul, qui regroupe une dizaine de spécialistes.